Des centaines de personnes -200 selon la police, 600 selon les organisateurs- de différentes conditions se sont rassemblées dimanche devant le siège de la présidence, pour revendiquer l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle. Le Conseil national des enseignants contractuels relevant du syndicat national des personnels de l'administration publique (SNAPAP), qui compte des représentants de 40 wilayas, a pris part à ce sit-in. Les contestataires réclament le bénéfice du statut de permanents dans le secteur de l'Education. Venus de différentes wilayas du pays, ils appellent le président de la République à intervenir rapidement pour la prise ne charge de cette revendication principale par "décision présidentielle". De leur côté, des rapatriés algériens de Libye en raison de la détérioration de la situation dans ce pays, sont venus dire leur "déception" devant la "négligence" dont font preuve, selon eux, les autorités locales face à leurs difficultés quotidiennes, et qui auraient "failli à leur promesse" de prendre en charge leurs préoccupations. Un des rapatriés a affirmé que l'ambassade algérienne à Tripoli avait pourtant assuré chacun des ressortissants que les autorités locales, au niveau de leur wilaya respective, allaient les prendre en charge en matière d'hébergement et d'emploi. D'autres ont déploré le fait que les walis "refusent" de les recevoir en dépit des instructions du secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'Etranger, M. Halim Benatallah. Ils réclament de ce fait la prise en charge de leurs préoccupations en matière d'emploi et de logement, d'autant plus que la plupart d'entre eux, selon leurs dires, menaient un train de vie confortable en Libye. Par ailleurs, des chômeurs relevant du comité national de défense des droits des chômeurs ont eux aussi organisé un sit-in devant le siège de la présidence pour revendiquer un "emploi décent", l'octroi d'une allocation-chômage à hauteur de 50 % du SMIG, et l'arrêt des licenciements économiques. Selon le porte parole du comité, M. Samir Larabi, les protestataires désiraient rencontrer un des responsables à la présidence pour lui transmettre leur plate-forme des revendications qu'ils qualifient de "légitimes", et non pas au niveau de la direction des requêtes et des relations avec les citoyens de la Présidence. Le sit-in s'est toutefois déroulé dans le calme et sous le regard vigilant de nombreux agents de l'ordre public.