C'est ce que réclamaient hier dans la matinée, devant le siège de l'APN, les familles, venues de plusieurs communes d'Alger, El Harrach, Bouzaréah, Baraki …et des wilayas de Relizane, Chlef, Constantine … Les revendications portaient notamment pour les enfants de victimes du terrorisme sur le droit à l'emploi et au logement. Pour d'autres, parents ou veuves de victimes, la priorité consiste en l'octroi d'une pension mensuelle pour subvenir à leurs besoins. «Nous avons certes perçu une indemnisation, mais depuis, nous sommes livrés à nous-mêmes», déplorent-ils. Déçus devant la léthargie des organisations censées les représenter, et las du comportement et des manœuvres de leurs élus communaux respectifs, les manifestants demandent au président de la République de se pencher sur leur situation et prendre en considération leurs revendications. «Nous sommes certains que le président de la République trouvera une solution à nos problèmes et à ceux de nos enfants qui portent toujours les stigmates de cette horrible période de notre existence», soulignent-ils, rappelant que les familles des terroristes sont mieux prises en charge par rapport à eux. Selon ces mêmes familles, en promulguant un statut particulier en faveur de cette catégorie, qui compte plusieurs milliers de familles, le président de la République pourrait achever son projet pour la paix et la réconciliation nationale. Les manifestants se sont démarqués hier de l'ONVT (Organisation nationale des victimes du terrorisme) et de l'ONVTAD (Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants-droit). Ils estiment que ces organisations gèrent leurs affaires sans se soucier de la situation des ces milliers de familles.