Le président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques (FAAD), Noureddine Boucetta, a révélé lundi à Alger que 25% des femmes diabétiques n'étaient pas assurées sociales. Lors d'une journée de sensibilisation à la protection des femmes contre le diabète, organisée par l'observatoire national de la femme, M. Boucetta a souligné la nécessité de prendre en charge les femmes diabétiques, notamment dans les régions intérieures du pays où beaucoup d'entre elles éprouvent de grandes difficultés pour se soigner. De son côté, le docteur Boukheloua Mustapha, président de la Fédération des associations des insuffisants rénaux, a souligné qu'entre 30 à 40% de diabétiques souffraient d'insuffisance rénale, dont 7.000 femmes. La chargée du programme national de lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mme Djamila Nadhir, a rappelé les programmes nationaux arrêtés par le ministère pour la prise en charge de cette maladie, précisant que les femmes étaient plus exposées au diabète que les hommes pour diverses raisons, notamment l'obésité, le surpoids et la sédentarité. Le président de la commission de la santé au conseil de la nation, le professeur Rachid Bougherbal, a, quant à lui, rappelé l'enquête réalisée par le ministère de la Santé et qui a révélé que le diabète était responsable de 7,4% des décès en Algérie. Le professeur Louisa Chachoua, chef du service d'ophtalmologie au CHU Nafissa Hammoud (ex-Parnet), a, pour sa part, évoqué les répercussions du diabète sur la vue, soulignant que le diabète était la troisième cause de cécité en Algérie après le glaucome et la cataracte. Une enquête réalisée en 2009 à Alger sur un échantillon de 1052 diabétiques a révélé que 48% des diabétiques souffraient de rétinopathies. Une autre enquête réalisée en 2010 dans la wilaya de Constantine sur un échantillon de 232 diabétiques a montré que 22% de diabétiques étaient atteints de rétinopathies diabétiques. Le professeur Safia Mimouni-Zerguine, diabétologue au CHU Mustapha Pacha, a, de son côté, insisté sur la nécessité de surveiller le taux de sucre dans le sang, l'hypertension artérielle et les cardiopathies chez la femme enceinte. Le professeur Rassim Khodja, chef du service de gynécologie et d'obstétrique à l'hôpital de Bologhine, a abordé les troubles sexuels et physiques que peut engendrer le diabète chez la femme de la puberté à la ménopause. Mme Leila Belkroune, sage-femme au CHU Issad-Hassani de Beni Messous, a, quant à elle, mis en exergue l'importance de la formation et du recyclage au profit des sages-femmes qui prennent en charge les femmes dans les régions intérieures du pays en raison du manque de médecins spécialistes.