Pour faire face à la demande en eau, continuellement en augmentation, l'Algérie a engagé un programme ambitieux en matière de mobilisation et de stockage des ressources en eau. L'Algérie compte actuellement 65 barrages en exploitation dont 21 ont été réalisés durant les dix dernières années en plus des 13 stations de dessalement dont deux sont entrées en production. -L'Algérie continuera à réaliser de nouveaux projets pour consolider ces acquis. 19 autres barrages seront réalisés durant les cinq prochaines années (2010-2014) dont trois sont déjà lancés. -Le plus grand barrage dont les travaux ont été achevés en 2010, est celui de Koudiat Acerdoune, d'une capacité de 220 millions de m3 et qui devra répondre aux besoins des wilayas de Tizi Ouzou, Médéa et Bouira. -Ces barrages portent la capacité totale de stockage d'eau en Algérie à 7,1 milliards de m3. Ces capacités étaient de l'ordre de 4 milliards de m3 en 2000 et devront passer à 9,1 milliards de m3 en 2014. -Les capacités en ressources en eau du pays sont estimées à 17,2 milliards de m3 dont 12 milliards m3 au nord et 5,2 au sud. -Le cycle de sécheresse a eu un impact négatif sur les ressources superficielles, qui sont passées de 13,5 milliards de m3 en 1970 à 10 milliards de m3 actuellement. -Quant à l'utilisation des eaux usées épurées pour l'agriculture, elle devrait représenter 800 millions de m3 à l'horizon 2014 et pour laquelle 40 stations de recyclage sont prévues dans le cadre du prochain plan quinquennal. -L'Algérie est arrivée également à constituer des réserves de sécurité régionales par l'interconnexion de barrages en vue de couvrir trois années de consommation en cas de sécheresse. -A l'Est, c'est le barrage de Beni-Haroun qui va être relié à l'ensemble des barrages de la région, au Centre c'est le système Taksebt-Koudiet Acerdoun, et à l'Ouest le barrage de Gargar et le complexe Mostaganem-Arzew-Oran (MAO). -En matière de transfert d'eau, le méga projet In Salah vers Tamanrasset, dont le coût global est de 197 milliards de dinars, est déjà opérationnel . -Enfin, un projet de transfert d'eau de la région d'El Goléa vers les Hauts plateaux est en cours d'étude. Un autre important transfert d'eau à partir de barrages situés dans les wilaya de Sétif et de Jijel est en cours de réalisation pour irriguer un minimum de 30.000 hectares situées entre El Eulma et Sétif.