Le comité des chefs d'Etat africains a réitéré, vendredi soir à Addis Abeba, sa volonté d'accomplir "pleinement" sa mission, y compris la visite programmée en Libye pour y rencontrer les parties libyennes "au plus haut niveau". Dans un communiqué sanctionnant les travaux, le comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, élargi aux partenaires et aux pays voisins dont l'Algérie, exprime l'appui des participants à "la prise de toutes les dispositions requises à cet effet". Cette réunion a vu une participation "importante" des partenaires de l'Union africaine, notamment l'ONU, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la Conférence islamique, l'Union européenne et les pays membres du Conseil de sécurité, note-t-on. La position exprimée s'articule autour de la cessation "immédiate" de toutes les hostilités, la coopération des autorités libyennes concernées pour faciliter l'acheminement "diligent" de l'assistance humanitaire aux populations dans le besoin, la protection des ressortissants étrangers, y compris les travailleurs migrants africains vivant en Libye". Elle prône également "l'adoption et la mise en oeuvre des réformes politiques nécessaires pour l'élimination des causes de la crise actuelle, sur la base des aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie, à la paix et à la sécurité ainsi qu'au développement socio-économique". Cette position se fonde de la feuille de route, adoptée par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA pour le règlement de la crise libyenne, contenu" dans le communiqué de la 265e réunion du CPS de l'UA du 10 mars 2011 et dans celui de la réunion du comité ad hoc de haut niveau (19 mars 2011), dont la réunion a réaffirmé la "validité". Le communiqué qui a souligné que "les participants ont reconnu que la résolution de la crise doit nécessairement s'inscrire dans le cadre de la légalité internationale", a mis en relief "l'urgence de la protection des populations civiles" et la nécessité pour les partenaires "d'examiner avec l'urgence requise la mise en place d'un mécanisme de surveillance, notamment avec la tenue, dès la semaine prochaine à Addis Abeba, d'une réunion technique de planification et de mise en oeuvre de la cessation des hostilités de manière efficace et crédible". Les participants ont également insisté "sur les graves conséquences sur les pays de la région ainsi que sur la sécurité et la stabilité régionales". qui génèreraient la "poursuite et l'aggravation de la crise, particulièrement au regard de la prolifération illicite d'armes, du terrorisme et d'autres formes de crime organisé transnational".