Le 1er salon international de la PME, organisé du 27 au 31 mars à Béjaïa, a connu un "vif succès", selon un bilan partiel de la chambre de commerce et d'industrie Soummam, établi jeudi, et qui en mesure la réussite à l'aune notamment de l'affluence, de l'ampleur des contacts établis, et des opportunités de partenariats suscitées. Quelque 5000 visiteurs ont arpenté ses allées et plus de 200 contacts ont eu lieu entre les opérateurs locaux et leurs homologues étrangers, s'est réjoui son président, Abdelkader Hocini, qui n' a pas manqué, par ailleurs, de souligner le caractère "professionnel" de ce rendez-vous qui " a rassemblé au-delà de toute attente". L'événement, au-delà de la participation, marquée par la présence d'une soixantaine d'entreprises, et de l'animation qui y a régné (conférences, rencontres B to B, échanges, etc.) a valu par les opportunités d'affaires suscitées entre les uns et les autres, dont certaines sont de nature à connaître, "une rapide concrétisation". Le cas vaut essentiellement pour le laboratoire français "BIOPHYRES", qui a retenu le principe de se mettre en joint-venture avec le groupe alimentaire "Cevital", pour la création, à Amizour, d'une usine de production d'acides aminés, grâce à un process technologique, basé sur le traitement des déchets d'abattoirs de volaille. "L'étude de faisabilité est fin prête. Elle prévoit théoriquement, la création de 300 emplois et un chiffre d'affaires de l'ordre de 100 millions d'Euros ", a révélé à ce propos M. Hocini, soulignant que l'activité de cette unité de transformation, supportée par une haute technologie, "sera adossée à un laboratoire de recherche". Le recteur de l'université de Béjaïa, Djoudi Mérabet, qui a rencontré à l'occasion le gérant de Biophyrès, établi dans la région du Languedoc Roussillon, Michel Flork, en a confirmé l'hypothèse, en évoquant notamment la possibilité d'associer au projet ses doctorants en chimie et biochimie. Le cas s'applique pour la branche des automatismes industriels, notamment la création localement d'un bureau d'engineering, ou celle de la construction où un intérêt s'est manifesté quant à la possibilité de mise en place d'une unité de peinture industrielle et de bâtiment. Un intérêt similaire a concerné également la transformation du bois. Le salon, jumelé avec la tenue du second forum de la petite et moyenne entreprise, a donné lieu à des relations denses, entre opérateurs nationaux, qui ont saisi l'occasion, soit pour se faire connaître, soit pour trouver des complémentarités à même d'améliorer le rendement de leur activité. Par ailleurs, ce rendez vous a mis en exergue, le rôle des organismes publics en rapport avec la création d'entreprises, notamment l'ANDI, la CNAC, l'ANSEJ mais aussi d'autres structures peu connues, à l'instar, de la SOFINANCE, une institution de développement de l'investissement et de placement, crédité d'un fonds d'un milliard de DA pour la wilaya de Béjaïa, dont les modalités de concours, notamment sa possibilité de participation au capital des entreprises, ont polarisé les attentions.