Le Premier ministre égyptien, Issam Charaf, a réitéré dimanche ses excuses à l'Algérie au cours d'une audience qu'il a accordée, à sa demande, à l'ambassadeur d'Algérie au Caire, Abdelkader Hadjar, suite aux incidents survenus samedi au Caire lors du match Zamalek (Egypte) - Club africain (Tunisie) comptant pour les 1/16e de finale retour de la Ligue des champions d'Afrique. M. Charaf a présenté les excuses de l'Egypte au peuple algérien suite aux incidents "regrettables" survenus lors du match et à l'intimidation subie par le trio arbitral algérien dirigé par Mohamed Bichari. Le gouvernement égyptien va "ouvrir une enquête sur ces incidents et sanctionner les responsables", a-t-il affirmé. A trois minutes de la fin du temps réglementaire, des centaines de supporteurs du Zamalek ont envahi la pelouse du stade du Caire et attaqué les joueurs du Club africain et les arbitres. Le Premier ministre égyptien a souligné, lors de la rencontre, que ces incidents étaient le fait d'"une minorité étrangère au peuple égyptien". C'est une "humiliation" pour l'Egypte et pour tous les Egyptiens, a-t-il estimé. Le président du conseil national du sport en Egypte, Hassen Sakr, s'est rendu à l'ambassade d'Algérie cet après-midi pour les même raisons. Il y a rencontré, à sa demande, Abdelkader Hadjar pour présenter "les excuses de l'Egypte" au peuple algérien suite aux incidents survenus lors du match Zamalek-Club africain. M. Hadjar a affirmé que ses rencontres avec les responsables égyptiens avaient été l'occasion d'ouvrir le dialogue sur les relations algéro-égyptiennes et leurs perspectives. Les entretiens ont permis, a-t-il précisé, d'évoquer l'impact de la crise qu'ont connue les deux pays et qui "continue de peser sur les relations bilatérales" après la grande offensive médiatique déclenchée contre l'Algérie et qui a touché son peuple, ses symboles, son histoire et ses martyrs. Il a indiqué que le Premier ministre égyptien avait affirmé la nécessité d'ouvrir le dialogue sur la question. Le Premier ministre a tenu à rappeler les relations historiques qui lient les deux pays, souhaitant que "les choses reprennent leur cours normal", notamment au regard du poids des deux pays dans la région arabe, en Méditerranée et en Afrique.