73 nationaux et 181 étrangers seront présents à cette 9e édition. La crise économique que le monde vit actuellement ne semble point affecter les entreprises mondiales du secteur de l'agriculture pour lesquelles l'Algérie demeure un pays attractif. C'est du moins ce que montrent les chiffres éloquents de 71 exposants internationaux directs et 110 indirects qui sont attendus à cette 9e édition du Salon international de l'élevage (Sipsa 2009) dont le succès se confirme d'année en année. Une conférence de presse s'est tenue hier pour présenter cet événement, le Sipsa-Agrisime-Fiplait 2009, durant laquelle des exposés ont été dispensés. Le volet de la production de lait a été largement abordé par le représentant de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil). Il en est sorti du débat qu'une nouvelle approche du secteur doit «sécuriser et pérenniser la filière lait». Le riche débat qui s'ensuivit a fait dire au conférencier que «96% des exploitations ont moins de 6 vaches laitières dans leur étable et les 4% restants ne possèdent que 12 vaches». Il a fait également savoir que 17% des industries agroalimentaires appartiennent à la filière «lait», ce qui représente en valeur 82 milliards de dinars. Dénonçant l'agressivité de l'importation de la poudre de lait qui concurrence déloyalement la production de lait cru, il a précisé que la subvention accordée par l'Etat aux éleveurs est de 7 dinars/litre et celle revenant aux collecteurs est de 4 dinars/litre. Les professionnels du lait ont fixé un prix plancher de 30 DA/litre destiné à l'éleveur et que doivent payer les laiteries en plus de 12 DA que l'Etat doit leur verser. Un bilan des mesures prises quant aux subventions étatiques en direction des opérateurs du secteur est attendu au mois de juin prochain. Il a été rappelé que l'Etat subventionne à hauteur de 25% l'achat d'une vache laitière et 4 dinars de prime par litre sont accordés aux laiteries. Un autre conférencier traitant du secteur avicole a déclaré que ce secteur a besoin d'une «nouvelle dynamique» pour réguler un marché cahoteux qui produit cependant 340.000 à 400.000 tonnes de viande blanche par an. Il a regretté que 90% de l'alimentation du cheptel avicole soient importés. Ainsi, «2 millions de tonnes de maïs sont importées annuellement tout comme environ 500.000 tonnes de soja», a-t-il relevé. Il n'a pas manqué de signaler «une perte de 40% sur la productivité» due aux aléas divers de l'alimentation du cheptel avicole qui est consommé par le citoyen à hauteur de 10 à 12 kilos/an par habitant. Concernant les oeufs, il a indiqué que 5 milliards d'unités sont produites par an avec une moyenne de 150 oeufs consommés par an et par habitant. Une vingtaine de pays, 22 plus exactement, ont déjà confirmé leur participation à ce Salon international de l'élevage et du machinisme agricole qui se déroulera du 12 au 15 mai courant à Alger au Palais des expositions des Pins maritimes. Placé sous le patronage du Dr Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, cette 9e édition se tiendra sous le signe de la «Relance et de l'innovation de l'économie des élevages». Il est utile de relever que depuis 2001, plus d'une trentaine de sociétés internationales opérant dans le secteur, et fidèles au rendez-vous du Sipsa, s'est investie en Algérie dans le secteur des productions, de la santé et de la nutrition animale à travers cet événement. Ce Salon a généré des mises en relation d'affaires qui se sont souvent traduites par des partenariats solides, des «joint-ventures» mais aussi, et surtout, par des accords relatifs aux transferts de technologie. Les pays participants confirmés sont quatre pays arabes à savoir, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et le Liban, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la Chine, Chypre, le Danemark, l'Espagne, la France, la Grèce, les Pays-Bas, la Hongrie, l'Inde, l'Italie, la Suède et la Turquie. A ces pays s'ajoutent les Etats-Unis d'Amérique (USA).