Des dirigeants africains, dont le président d'Afrique du sud Jacob Zuma, se rendront dimanche en Libye pour y rencontrer les parties en conflit et tenter d'obtenir un cessez-le-feu, a annoncé vendredi le ministère sud-africain des Affaires étrangères. Jacob Zuma et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie et d'Ouganda, qui forment un "panel" de médiateurs au sein de l'Union africaine (UA), doivent se retrouver d'abord en Mauritanie samedi, avant de se rendre dimanche en Libye pour y rencontrer le colonel Maammar El Gueddafi ainsi que les responsables de l'insurrection à Benghazi, a indiqué le ministère dans un communiqué. "Le comité a reçu l'accord de l'Otan pour entrer en Libye et pour rencontrer à Tripoli le dirigeant libyen. La délégation de l'UA rencontrera également le Conseil national provisoire de transition à Benghazi les 10 et 11 avril", précise le communiqué. "Le point-clé à l'ordre du jour sera l'application immédiate d'un cessez-le-feu de la part des deux parties et l'ouverture d'un dialogue politique entre les deux parties", ajoute le communiqué. La visite du groupe de médiateurs de l'UA était prévue pour le mois dernier mais avait dû être annulée faute d'autorisation pour pénétrer dans la zone d'exclusion aérienne décrétée par les pays occidentaux. Elle intervient après la condamnation mardi par le président de l'UA, Teodoro Obiang Nguema, des interventions militaires étrangères en Côte d'Ivoire et en Libye et la réaffirmation que l'Afrique devait résoudre ses propres conflits.