Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamel Aïdouni, a souligné, dimanche à Alger, la nécessité de relancer le rôle du haut conseil supérieur de magistrature en faveur d'une justice forte et indépendante. Intervenant lors d'une conférence de presse, M. Aïdouni a indiqué que le conseil national du SNM réuni samedi en session ordinaire avait souligné l'importance de relancer le rôle du conseil supérieur de la magistrature pour une justice forte et "réellement" et "totalement" indépendante du reste des pouvoirs. Des "prérogatives plus larges" à travers "le bureau permanent du conseil" favoriseront la relance le rôle du conseil supérieur de magistrature. Pour consacrer l'indépendance "totale", les membres du conseil, a-t-il ajouté, ont demandé de "joindre l'inspection générale du ministère de la justice au conseil supérieur de la magistrature" et de définir "clairement" le rôle de l'inspection afin que sa mission se limite à l'"évaluation" sans interférer dans l'action du magistrat. Selon M. Aïdouni, le syndicat a salué la gestion du secteur de la justice par le ministère à travers l'application des textes juridiques. Le syndicat, a-t-il poursuivi, a souligné l'impératif de définir des normes "claires et précises" pour le suivi de la carrière professionnelle, la promotion et la mutation des magistrats. En outre, les membres du conseil ont insisté sur la révision de la grille des salaires des magistrats en vue de l'indexer sur les autres secteurs souverains dans le cadre des dernières augmentations salariales. Ils ont également demandé de mettre en place "de nouvelles indemnisations" qui soient en adéquation avec la noble mission du magistrat et de faciliter l'accès aux crédits immobiliers, et ce, afin d'éviter "les influences externes". Une session ordinaire du Conseil national du SNM s'est tenue samedi à Alger avec pour principal thème l'indépendance de la justice. L'action judiciaire, la mutation des magistrats, les salaires et les allocations ont figuré parmi les questions débattues lors de cette rencontre. Initialement prévue en janvier, cette session du conseil national du SNM a été reportée en raison du "problème survenu entre les magistrats et l'inspecteur général du ministère de la Justice". Le ministre de la Justice avait reçu le 21 février des représentants du SNM et mis fin aux fonctions de l'inspecteur général du ministère de la Justice pour "écarts de langage" à l'endroit d'un magistrat.