Revendications n Le Syndicat national des magistrats (SNM) a recommandé, hier, samedi, à Alger, d'accorder davantage de protection physique, morale et juridique au magistrat afin de consacrer l'indépendance de la justice. Il faut interdire «à toute partie, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'organe, d'intervenir dans la fonction du magistrat et d'exercer une quelconque pression sur lui», ont revendiqué d'emblée les magistrats. Dans ses recommandations ayant sanctionné la 5e session ordinaire de l'assemblée générale, le SNM a ensuite demandé de recruter «suffisamment» de magistrats et de greffiers en vue d'alléger la pression et de dynamiser les mécanismes de mise en place et d'application de la carte judiciaire qui permet la hiérarchisation des magistrats, «de manière rationnelle et ordinaire, au sein des juridictions en fonction de leurs grade et ancienneté». De même, il a mis l'accent sur la nécessité de prendre en considération les vœux des magistrats dans le mouvement annuel en consacrant le critère du rapprochement familial, et la dynamisation du rôle du bureau permanent du Conseil supérieur de la magistrature en lui conférant ses prérogatives constitutionnelles et juridiques dans la prise de décision concernant le mouvement des magistrats et de leur promotion. Les magistrats ont également suggéré la création d'une commission interne, au niveau de chaque cour, constituée de magistrats, d'un parquet chargé de l'évaluation et de la notation des magistrats en prenant en considération l'ancienneté et la compétence en matière d'octroi des postes spécifiques. Sur un autre plan, l'assemblée générale du SNM a appelé au réexamen de la question de la retraite à travers l'unification des critères actuels, sachant que la loi en vigueur autorise la mise à la retraite d'un magistrat à l'âge de 60 ans avec un cumul de 25 années de service au moins. Aussi, elle a demandé la poursuite de la valorisation des salaires des magistrats afin qu'ils soient en adéquation avec ceux des autres instances constitutionnelles. Il y a lieu de signaler que Djamel Aïdouni a été reconduit à la tête du SNM. Le conseil national du syndicat, composé d'un magistrat de chaque cour, d'un magistrat de la Cour suprême et d'un autre du Conseil d'Etat, a également élu les 11 membres du bureau exécutif. En marge de l'assemblée générale, M. Aïdouni a déclaré à l'Agence presse service (APS) que la priorité du SNM demeure l'indépendance de la magistrature, la formation des magistrats et la poursuite des négociations pour adhérer à l'Union internationale des magistrats (UIM) en tant que membre ordinaire.