L'ancien ministre des Affaires étrangères espagnol, Marcelino Oreja, a défendu lundi à Madrid le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, un droit pour lequel l'Espagne, a-t-il dit, "s'est engagée" devant les Espagnols, les Sahraouis, les Marocains et la communauté internationale. Dans un entretien à la radio espagnole Onda Cero, l'ancien chef de la diplomatie espagnole a affirmé que sa position sur le conflit du Sahara occidental demeure constante, à savoir "le soutien à l'exercice par la population originaire du territoire de la libre détermination". Cette position était déjà celle en 1960 de Fernando Maria Castiella, autre ancien ministre des Affaires étrangères espagnol durant l'époque franquiste, a-t-il rappelé. Le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, considère que l'Espagne demeure, d'un point de vue légal, la puissance administrant le Sahara occidental et ne cesse, de ce fait, de l'appeler à assumer ses responsabilités historique, juridique et morale dans le parachèvement du processus de décolonisation de ce territoire. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l'ONU depuis 1966.