L'Union africaine a appelé, mardi à Addis-Abeba, les rebelles libyens à davantage de coopération, après leur rejet du cessez-le-feu proposé par l'organisation. Dans un communiqué rendu public par le panel de l'UA, à la suite de sa visite lundi en Libye, celui-ci a déclaré "qu'en raison d'une condition politique avancée par le Conseil national de la transition (CNT) comme un préalable au lancement urgent de discussions sur les modalités d'un cessez-le-feu, il n'a pas été possible, à ce stade, de dégager un accord sur la question essentielle de la cessation des hostilités". La délégation "lance un appel pressant au CNT à coopérer pleinement, dans l'intérêt supérieur de la Libye, et à aider à la recherche et à la mise en oeuvre de la solution politique juste et durable que le peuple libyen appelle de tous ses vœux et que la communauté internationale assure de son soutien". Le dirigeant libyen Maammar El-Gueddafi a accepté le cessez-le-feu proposé par l'UA, mais la rébellion libyenne l'a rejeté expliquant qu'elle "refuse toute médiation ne prévoyant pas un départ immédiat" du leader libyen. Mandatée par l'UA, cette délégation comprenait le président sud-africain Jacob Zuma, ses homologues Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello.