La Fédération nationale des fonctionnaires des communes (FNFC) a affirmé vendredi à Alger qu'elle participera à la commission mixte chargée de l'élaboration et de l'enrichissement de la loi sur le régime indemnitaire des travailleurs de la commune, qui sera installée la semaine prochaine au niveau du ministère de l'intérieur et des collectivités locales. La FNFC, qui active sous la bannière du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), a indiqué lors d'une conférence de presse, animée par son président Azzedine Hlassa, qu'elle "oeuvrera à ce que tous les travailleurs du secteur bénéficient des indemnités avec effet rétroactif à partir de janvier 2008". "Le nouveau régime indemnitaire sera élaboré un mois au plus tard après la promulgation du statut", a souligné M. Hlassa. La FNFC "oeuvrera à l'enrichissement du régime indemnitaire en particulier pour les agents de l'hygiène publique qui bénéficieront de primes supplémentaires qui prennent en compte les risques qui entourent leur travail", a-t-il précisé. La Fédération qui a tenu jeudi une séance de travail avec les représentants du ministère de tutelle, lors de laquelle les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur ont été posées, notamment celle relative au retard accusé dans la promulgation du statut, outre la nécessité d'impliquer la FNFC dans l'enrichissement de la loi sur le régime indemnitaire. En réponse aux préoccupations de la FNFC, le ministère de tutelle a expliqué "la raison du retard accusé dans la promulgation du statut des travailleurs et des fonctionnaires de la commune par son souci d'éviter les lacunes relevées dans les statuts des autres secteurs, outre le fait que ce dossier lourd nécessite un examen profond", a-t-il rappelé. A cet égard, M. Hlassa a affirmé que le ministère "a pris l'engagement d'assurer la promulgation du nouveau statut dans les brefs délais", soulignant que la nouvelle loi "élargie" concerne "huit filières qui comptent 27 corps et 69 articles". Ces huit filières sont l'administration générale, la traduction simultanée, la documentation et les archives, l'informatique, les statistiques, la gestion technique, l'hygiène publique et l'environnement, la filière sociale, culturelle, éducative et sportive. En parallèle, de nouveaux postes supérieurs ont été crées pour chaque filière dans le cadre de ce statut, en vue d'assurer la coordination et les activités de contrôle et d'orientation, a indiqué le président de la FNFC, qui a annoncé la création de 23 postes supérieurs. Lors de cette rencontre, il a été convenu "de l'intégration de tous les travailleurs contractuels et vacataires dans des postes permanents". Ce statut permet la promotion des fonctionnaires qui n'ont pas bénéficié de cette mesure. Chaque fonctionnaire de commune a le droit de demander son transfert vers une autre administration, à l'instar de la wilaya et de la daira, ce qui n'était pas possible auparavant. Concernant la grève à laquelle a appelé le Conseil national des travailleurs du secteur des communes (non- accrédité), prévue le 9 mai, M. Hlassa a démenti le fait que cette organisation appartienne à la FNFC et qu'elle n'avait pas le droit de parler en son nom, affirmant qu'une action judiciaire a été engagée contre ce Conseil "qui est mû par des partis politiques qui veulent tromper les travailleurs des communes". "La FNFC a engagé un dialogue avec le ministère de tutelle. L'appel à la grève constituerait dans ce cas un paradoxe", a-t-il indiqué.