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L'implication des associations dans le développement
Société-réformes-associations
Publié dans Algérie Presse Service le 20 - 05 - 2011

ALGER - L'implication du mouvement associatif dans l'élaboration, l'exécution et l'évaluation des programmes de développement reste "insuffisante" et ne traduit pas tout à fait dans la réalité l'importance du rôle d'intermédiaire social dévolu aux associations, estiment des responsables d'associations contactés par l'APS.
Ces organisations déplorent, dans l'ensemble, le fait qu'on ne les associe pas assez aux prises de décisions, et demandent en conséquence que soit réhabilitée leur place dans la société en tant qu'espaces d'intermédiation, soulignant ainsi l'impératif de "réviser" la loi qui régit leurs activités.
Elles estiment que la loi 90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations accuse un "retard" par rapport aux réformes réalisées et au développement économique et social dans le pays, et souhaitent que la révision prévue de la loi viendra notamment renforcer les missions et les moyens d'action du mouvement associatif.
L'Algérie compte aujourd'hui plus de 80.000 associations agréées dont plus d'un millier d'associations à caractère national activant dans tous les domaines de la vie sociale et économique avec une prédominance du religieux, des activités de bienfaisance, du sport, et de la culture, selon plusieurs sources.
Des associations caritatives, de quartier, scientifiques et professionnelles, de jeunesse, d'agriculture, de handicapés, complète le spectre associatif.
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait insisté, dans son discours adressé à la nation du 15 avril dernier, sur l'importance de la réhabilitation de la place des associations dans la société "en tant qu'espaces d'intermédiation et de médiation entre les citoyens et les pouvoirs publics".
"En attendant la révision prévue de la loi régissant l'activité des associations, j'appelle les organisations du mouvement associatif à intensifier les initiatives, dans le cadre de leur mission, en s'inscrivant dès à présent dans cette vision", avait souligné le chef de l'Etat dans le même discours.
A cet égard, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), M. Mostefa Khiati, pense que l'activité des associations ne peut se concevoir qu'en "partenariat avec les structures publiques".
Pour lui, les associations "ne trouvent pas, aujourd'hui, d'écoute au niveau des structures publiques", ce qui explique, dit-il, l'absence de coopération et de coordination. Il considère qu'au niveau local, la société civile devrait jouer un rôle important aux côtés des élus dans l'évaluation des activités des structures étatiques. M. Khiati déplore par ailleurs l'absence de critères pour faire bénéficier les associations de subventions de l'Etat, ainsi que "l'absence d'interlocuteurs chargés, au niveau des administrations, d'écouter au quotidien les préoccupations et les propositions exprimées par le mouvement associatif".
Il propose d'intégrer dans la loi relative aux associations des articles facilitant leurs activités en tant qu'interface entre les citoyens et les autorités.
La révision de la loi sur les associations devrait, selon M. Khiati, définir les modes et les critères d'appui (subventions et aides matérielles) des pouvoirs publics destiné aux activités d'associations pour assurer, a-t-il souligné, "un maximum de transparence".
S'agissant des subventions, il a recommandé aux institutions publiques de lancer des appels d'offres à partir des priorités en fonction de leurs budgets destinés aux associations et de leurs programmes annuels.
Ces appels d'offres ouvriront aux associations la possibilité de bénéficier de subventions en fonction de l'impact de leurs activités sur le développement, qui devraient êtres suivies de rapports d'évaluation, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mme Atika El Mamri, présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées, a regretté que les associations "n'aient pas été sollicitées" d'une façon permanente dans l'élaboration des programmes de développement et d'enrichissement de certains projets de loi.
Mme El Mamri recommande la création, au sein du parlement, d'espaces dédiés aux associations pour qu'elles puissent participer notamment à l'enrichissement des débats sur les projets de loi particulièrement ceux liés aux volets sociaux.
La même suggestion vaut pour les mairies où la création d'espaces réservés aux associations aiderait ces dernières, selon cette militante, à renforcer le lien avec les citoyens, et être constamment à l'écoute de leurs préoccupation voire les accompagner le cas échéant. Elle a suggéré aussi la mise en place de "commissions nationales de concertation" regroupant différentes parties prenantes, particulièrement les pouvoirs publics et les associations, pour discuter en permanence des problèmes sociaux des citoyens et leur proposer des solutions concrètes.
La Fédération a déjà mis en place dans 18 wilayas du pays, des commissions de concertation locales qui rassemblent des représentants des administrations de différents domaines et des associations, afin de discuter, pour l'essentiel, des préoccupations des personnes handicapées au niveau local, a-t-elle dit.
De son côté, la présidente de l'Association algérienne d'alphabétisation "Iqraa", Mme Aicha Barki, a souligné que la révision de la loi sur les associations devrait distinguer entre les différents acteurs du mouvement associatif, selon leur organisation et leurs missions : association nationale ou locale, fondation.
Elle a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de définir dans l'article 30 de la loi 90-31 les activités concernées par l'utilité publique et qui donnent droit à des subventions étatiques ou à des aides matérielles. D'autre part, le président de la Fondation algérienne des droits de l'Enfant et de l'Adolescent, M. Nasser Dib a appelé à l'organisation de formations de recyclage trimestrielles sur les thèmes liés aux activités des associations (communication, gestion du budget, moyens matériels et humains...).
M. Dib a insisté sur la création d'associations locales particulièrement celles à caractère humanitaire, culturel et sportif, dans le Grand sud et les zones enclavées ou isolées.
Dans ce sens, il a plaidé pour que les structures publiques concernées soient impliquées concrètement dans la réalisation des projets d'associations au niveau local.
De son côté, le président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA), M. Abderrahmane Arar, recommande de créer un mécanisme institutionnel ayant pour mission le suivi et l'accompagnement des associations.
Il appelle à ce que la révision de la loi soit axée sur la nécessité de préciser les "prérogatives" des associations en tant que partenaire à part entière des institutions publiques.
Selon M. Arar, la révision de la loi doit intégrer les nouveaux concepts, tels que le concept "réseau", afin d'offrir aux associations la possibilité de se regrouper pour pouvoir constituer une force, et le concept "plaidoyer" pour leur permettre de formuler des propositions de promotion de la société.
A cet effet, il a appelé les associations à s'organiser en réseau pour mieux unir leurs efforts. Le réseau NADA, a-t-il signalé, propose l'organisation d'une rencontre nationale de concertation qui regrouperait l'ensemble des acteurs de la société civile afin d'élargir les discussions sur différents problèmes sociaux.


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