ALGER - La présidente du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD), Mme Mahdjoubi Chalabia, a suggéré la mise en place d'une commission désignée par le président de la République pour plancher sur les amendements à apporter à la Constitution. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, Mme Mahdjoubi a précisé que cette commission désignée par le président de la République devrait comprendre en son sein des "compétences" et les représentants des partis politiques. Elle a estimé, en outre, que le système parlementaire était "le plus indiqué" dans l'objectif d'instaurer une "véritable" démocratie en Algérie, appelant, dans ce cadre, à la "dissolution" de la deuxième Chambre (Conseil de la Nation) qu'elle a qualifiée de "chambre d'enregistrement". Abordant la question du mandat présidentiel, le présidente du MJD a suggéré sa limitation à "un seul mandat renouvelable une fois". Elle a relevé, par ailleurs, que les amendements devant être introduits dans la loi électorale et sur les partis doivent tendre vers la mise en place d'institutions "fortes", fondées sur le principe de séparation des pouvoirs, "socle" d'une république démocratique pérenne. S'agissant précisément de la loi électorale et en prévision des élections législatives prévues en 2012, elle a proposé un mode électoral uninominal à deux tours, afin d'éviter, a-t-elle dit, l'élimination des partis politiques n'ayant pas obtenu 5% des suffrages. Mme Mahdjoubi a appelé aussi à l'indépendance de la justice, la promotion de la participation de la femme à la vie politique, tout en se prononçant contre le système des quotas, et la création d'un haut conseil de l'audiovisuel. Par ailleurs, la présidente du MJD a insisté sur "la préservation des constantes nationales" pour édifier un Etat démocratique tel que proclamé dans la Déclaration du 1er-Novembre 1954. En ce sens, elle a appelé à considérer le Front de libération nationale comme "un patrimoine national appartenant à tout le peuple algérien", ajoutant que "nul ne doit s'arroger le droit de l'exploiter à des fins politiques, au même titre que les autres constantes nationales".