ALGER - Le Front national démocratique (FND) a appelé mercredi à Alger à l'instauration d'un régime parlementaire et à la limitation du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une fois. Dans une déclaration à la presse peu après avoir été entendu par les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, M. Sassi Mabrouk a appelé à la dissolution du Conseil de la nation, le jugeant "incompatible" avec le régime parlementaire. Enchaînant sur les élections, il a suggéré que l'opération électorale soit encadrée, du début à la fin, par la justice, soulignant que le président de chaque centre électoral doit être une personnalité "neutre", choisie par l'ensemble des parties et non désignée par l'administration. En plus de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la justice, le président du Front a plaidé pour "plus d'attributions" aux Assemblées populaires de wilaya (APW). Le président du FND, accompagné d'une délégation de son parti, a demandé en outre à abroger la loi sur la pénalisation du délit de presse et à ouvrir le champ audiovisuel. L'Instance de consultations est représentée par son président, M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. Depuis le début de ces consultations, entamées le 21 mai dernier, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus. Au terme de ces consultations, qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois de juin, un rapport final détaillé, reflétant "fidèlement" les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé dans son discours à la Nation du 15 avril dernier, des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement "en profondeur" de la Constitution.