Le chef du groupe parlementaire des indépendants à l'APN, Imad Djafri, a estimé hier que les réformes politiques engagées en Algérie doivent être accompagnées par des réformes sociales et économiques. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'instance de consultations sur les réformes politiques, Imad Djafri a estimé que «les réformes politiques engagées resteront insuffisantes tant qu'elles ne sont pas accompagnées de réformes économiques et sociales où les jeunes doivent être totalement impliqués». Pour lui, il est indispensable que les réformes soient «globales» et ne se limitent pas qu'au volet politique, du reste aussi important, surtout qu'il s'agit bien entendu de réviser «profondément la Constitution». Dans ce registre, l'hôte de Bensalah s'est déclaré favorable à un régime parlementaire le «plus indiqué» pour l'Algérie, a-t-il estimé, dans la mesure où il permet «une meilleure représentativité» du peuple au sein des instances élues. Si un tel régime devait être consacré, cela signifie pour l'invité de Bensalah «limiter» la responsabilité de l'Exécutif devant le Parlement. Il suggérera dans ce contexte des attributions «plus élargies» pour le parlement (pouvoir législatif), notamment en matière de contrôle et de surveillance de l'action du gouvernement. Evoquant la révision de la loi électorale, il a relevé, comme l'ont déjà fait certaines formations politiques, que l'actuel texte en vigueur, notamment dans ses articles 82 et 109, «élimine» les candidats indépendants et les «petits partis». Evoquant la loi sur l'information, le député a plaidé pour la réactivation du Conseil supérieur de l'information, l'élaboration d'un statut de journaliste et la mise en place d'un conseil de déontologie. Il plaidera enfin pour «plus de prérogatives pour l'exécutif lorsqu'il a évoqué le code de wilaya synonyme pour lui de «décentralisation de la prise de décision». Tiers présidentiel : «pour des législatives démocratiques et transparentes» De son côté, le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel au Conseil de la nation, Mohamed Boukhalfa, a appelé à l'organisation d'élections législatives «démocratiques et transparentes», à même de permettre, selon lui, l'émergence d'une «majorité légitime». Dans la traditionnelle déclaration à la presse, le sénateur a suggéré que les prochaines élections soient «démocratiques et transparentes» de manière à permettre, a-t-il précisé, l'émergence sur la scène politique nationale d'une «majorité légitime». Pour le représentant du tiers présidentiel au Sénat, les droits des minorités doivent également être respectés, car selon lui, si majorité il y a, la minorité est aussi «utile» pour le pays. M. Boukhalfa a en outre souligné que le groupe du tiers présidentiel milite pour un «Etat social et démocratique» qui prenne en charge les préoccupations et aspirations du peuple à même d'assurer un «avenir meilleur» pour le pays».