ALGER - Les participants à la première journée des travaux des états généraux de la société civile ont souligné, mardi à Alger, la nécessité de promouvoir le dialogue social entre tous les acteurs de la société, y compris le mouvement associatif. Lors des travaux de la première séance de cette rencontre de trois jours qu'organise le Conseil national économique et social (CNES), le président du CNES, Mohamed Seghir Babes, a insisté sur l'importance de ces assises qui, a-t-il dit, visent à définir les voies susceptibles de renforcer le rôle des associations et promouvoir leurs initiatives dans les différents aspects de la vie. Cette rencontre reflète la volonté du président de la République d'appuyer la participation du mouvement associatif au débat et au dialogue, a ajouté M. Babes. Ces assises, a-t-il souligné, constituent "une opportunité pour impliquer toutes les forces vives nationales au débat de questions cruciales", indiquant que le président de République offre aux représentants de la société civile l'opportunité de se concerter librement et encourage ces assises à aller vers une consécration des bases "du dialogue constructif". Pour sa part, le président du Forum Crans Montana, Jean Paul Carteron a souligné que ces assises, auxquelles ont pris part des responsables d'organisations internationales, "dénotent d'une volonté affirmée et constante du président de la République, Abdelaziz Bouteflika d'ouvrir le débat", ajoutant que "l'Algérie est particulièrement ouverte et disposée à ce débat". Il est temps, a-t-il dit, de promouvoir le dialogue social entre toutes les parties de la société pour que chacun occupe sa vraie place, indiquant que le Forum est disposé à soutenir et encourager l'expérience algérienne dans ce domaine. Pour sa part, le président du CNES d'Italie, Antonio Marzano, a précisé que les jeunes réclament davantage d'opportunités d'emplois et une démocratie participative, soulignant l'importance de leur implication dans la vie socio-économique. M. Marzano a également affirmé que le président Bouteflika vise, à travers le lancement de ces consultations sociales, à "jeter les bases d'un meilleur développement local pour répondre aux aspirations de la population". Il a, dans ce cadre, annoncé que l'Italie compte abriter, en octobre prochain, un colloque qui regroupera des experts de la société civile des pays de la méditerranée en vue de développer la concertation et définir les modalités de la coopération entre ces pays. De son coté, l'ambassadrice de l'union européenne (UE) à Alger, Laura Baeza, a estimé que les reformes, récemment annoncées par le président de la République, vont dans le sens d'une réponse aux aspirations de la société algérienne. La représentante de l'UE en Algérie, a qualifié les états généraux, de la société civile d'"extrêmement importants", répondant ainsi à une volonté politique d'"écouter tout le monde" dans le sillage des réformes engagées. Les travaux de ces assises se sont poursuivis en cinq ateliers de travail, consacrés au débat de plusieurs thèmes visant à dynamiser le rôle du mouvement associatif dans la réalisation du développement durable. Les participants aux travaux du premier atelier ont examiné la possibilité de promouvoir le partenariat avec tous les partenaires sociaux et appelé à la création d'un nouveau système pour assurer une croissance économique en Algérie au profit de tous. Ils ont, dans ce sens, mis l'accent sur l'importance d'encourager l'investissement et de réaliser un développement économique durable pour lutter contre la pauvreté, la marginalisation et l'exclusion, et de créer des postes d'emploi permanents au profit des jeunes. Consacré au débat des systèmes de la protection sociale et de la solidarité nationale et des moyens d'assurer leur pérennité, le deuxième atelier a examiné la possibilité de renforcer le système de la sécurité sociale et ses mécanismes visant à prendre en charge les catégories sociales vulnérables et à améliorer le cadre de vie des citoyens, tout en œuvrant à instaurer une justice sociale et une complémentarité. Quant au troisième atelier, il a débattu de la problématique de recherche des mécanismes susceptibles d'établir une gouvernance rénovée dans le cadre d'un dialogue social permanent et une démocratie participative. Les participants à cet atelier ont souligné l'importance de promouvoir le dialogue social au sein des institutions, à travers la prise en charge des questions sociales, la protection des droits de l'Homme et la conciliation entre vies privée et publique, sans négliger les facteurs environnementaux. D'autre part, le 4e atelier a porté sur la prise en charge des problèmes de la jeunesse, à travers la promotion des canaux de dialogue et la modernisation des politiques publiques. Lors du 5e atelier, l'accent a été mis sur l'importance d'organiser la société civile, de promouvoir son rôle et de démontrer la place qu'elle occupe, en dépit du manque de moyens financiers. Les états généraux de la société civile se poursuivront mercredi en ateliers.