ALGER - Les prix des produits agricoles frais et viandes blanche et rouge affichaient mercredi, à moins d'une semaine du début du mois de ramadhan, une tendance plus ou moins haussière selon les marchés à Alger. A Bab El Oued, les prix des produits agricoles les plus ''cuisinés'' pour ce mois sacré étaient relativement conformes à leur niveau de ''saison'' : courgettes entre 40 et 50 dinars, pomme de terre entre 35 et 40 dinars, tomates fraîches entre 25 et 35 dinars. La mercuriale du grand marché de Bab El Oued, qui bat le rappel des habitants de l'ensemble des quartiers environnants, ainsi que ceux de Notre Dame d'Afrique, de Bologhine, Montplaisant ou même Les Tagarins, est pour le moment stable, selon un habitant. ''Les prix sont ceux de saison, avec une légère hausse pour certains produits, et une surchauffe pour d'autres, comme les haricots blancs'', poursuit-il. Au marché d'El Madania, ambiance différente : les quelques étals ouverts vers 13 heures affichent des prix plus ou moins ''chauds'' pour la saison : tomates à 45 dinars, poivrons à 65 dinars, carottes et aubergines à 40 dinars, ou courgettes à 50 dinars. Par contre, les haricots flambent : 160 dinars pour les haricots rouges et 140 Dinars pour les ''Verts''. Par contre, au marché ''Nelson'', près de l'avenue Mohamed Boubella (Ex. la Marne), les prix virent au rouge. Là, c'est pratiquement ''tout à plus de 50 DA'' : tomates à 60-70 dinars, pomme de terre entre 40 et 50 dinars. Il est vrai que ce marché couvert est réputé pour pratiquer des prix ''astronomiques'', tout comme ceux de Mohamed Guessab (Ex-Meissonier) ou ''Clauzel''. ''La Rahma (miséricorde), tu l'a trouvera au marché Tnache (littéralement 12, car il ferme à midi) de Belcourt, où les prix sont plus humains'', lance un vieil algérois, qui connaît sur le bout des doigts toutes les ficelles des négociants en fruits et légumes. ''Faire ses courses dans certains marchés d'Alger...c'est un vrai plaisir, ya Kho'' Et puis, ''il y a aussi les marchés d'El Harrach, de Bachdjarrah, du 1er mai (Ali Mellah) ou de Ain-Naadja et Birkhadem où les prix des produits agricoles frais sont plus ou moins proposés à des prix raisonnables'', affirme un employé de banques, qui a pris l'habitude de faire le tour des marchés chaque semaine pour tâter le ''pouls'' de la mercuriale. Pour les viandes, la tendance reste relativement ''calme'', avec des prix variant entre 220 à 260 dinars pour le poulet ''vidé'', alors que la viande ovine est proposée entre 850 à 950 dinars le kilogramme, selon les quartiers et les bouchers. Dans le rayon fruits secs, là encore, la tendance générale des prix est très ''variée''. Cela va des 800 dinars/kg pour les abricots séchés aux 440 dinars/kg pour les pruneaux et 340 DA/kg pour les raisins secs. Quant aux amandes, dont les algériens sont particulièrement friands en période de ramadhan, leurs prix varient entre 500 dinars à 700 dinars/kg, et quelques dinars de plus si elles sont séchés et décortiquées. ''Pour le moment, c'est la calme plat. Juste quelques remous pour certains produits. Attendons la veille du mois de ramadhan pour se prononcer sur la hausse ou pas des prix des principaux produits agricoles '', estime un habitué des marchés populaires algérois. Mais, surchauffe ou pas des prix, ''faire ses courses dans certains marchés pittoresques d'Alger, comme celui de la Rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre), marché Tnache ou à El Cantina de Bab El Oued, où tu peux déguster les meilleures olives de ce côté-ci de la Méditerranée, c'est un vrai plaisir, ya Kho (mon frère)'', lance Krimo du haut de ses 2 mètres.