ROME - La vague de migrants clandestins tunisiens de Lampedusa s'est poursuivie jeudi, avec l'arrivée sur l'île sicilienne de 95 d'entre eux, à bord d'une embarcation de fortune, a rapporté l'agence italienne Ansa. L'embarcation en question qui avait réussi à tromper la vigilance des garde-côtes tunisiens avait été repérée par une patrouille de la garde financière italienne, avant d'être escortée jusqu'au port de l'île, selon la même source. Deux enfants étaient parmi le groupe de migrants, qui ont été transférés au centre d'accueil de l'île, pour identification et éventuellement rapatriement, après une rétention de 6 à 18 mois, en vertu d'une nouvelle loi italienne sur l'immigration clandestine qui fait controverse. Le veille, de nouvelles émeutes et des affrontements ont eu lieu dans le centre d'accueil de Lampedusa, où un groupe de Tunisiens avaient protesté contre le rapatriement d'un groupe de leurs compatriotes transférés pour ce faire, de Lampedusa à Palerme, selon les médias italiens, qui ont précisé qu'au cours des affrontements, un policier (italien) a été légèrement blessé. Le rapatriement systématique de migrants clandestins tunisiens arrivés en Italie est inscrit dans l'accord liant Rome et Tunis, depuis avril dernier, mais cette mesure ne semble nullement, décourager les candidats à l'immigration économique en provenance des côtes tunisiennes. Lundi dernier, le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, s'était déplacé à Tunis, où il avait évoqué avec des membres du gouvernement provisoire tunisien la coopération bilatérale, notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine, selon un communiqué du ministère italien. Ce déplacement a coïncidé avec la reprise sur Lampedusa de la vague migratoire en provenance des côtes tunisiennes, l'île, après un répit de quelques mois, ayant accueilli en moins de deux semaines, un millier de ressortissants tunisiens, ont noté à cet égard, des observateurs. Les centres de rétention de migrants clandestins et de réfugiés en Italie, ne sont pas accessibles aux représentants des médias qui subodoraient des atteintes aux droits de l'homme dans ces espaces. En réaction à ces suspicions, le parlement européen, a voté mardi dernier, une résolution selon laquelle l'agence pour la gestion des frontières extérieures de l'Union européenne (Frontex), devrait désigner un inspecteur vérifiant que les contrôles aux frontières respectent les droits de l'homme.