TLEMCEN - Les participants au symposium international sur "L'évaluation des programmes scientifiques des établissements universitaires", organisé à l'université de Tlemcen, ont souligné mercredi la nécessité "d'adapter le système Licence-master-doctorat (LMD) à la réalité sociale en Algérie". Lors des travaux de la deuxième journée de cette rencontre, les conférenciers ont appelé à fixer les objectifs de la société avec précision et le processus de son développement, pour que cette réforme (LMD) réussisse en tant que projet de société et partant disposer d'un capital humain algérien, capable de faire face aux mutations que connaît le monde. Dr Sebbagh Djamel, vice-recteur de l'université Abou-Bekr-Belkaid de Tlemcen a indiqué que le système d'enseignement LMD est "un choix incontournable", pouvant pallier au déficit que connaît l'enseignement supérieur dans les domaines pédagogique, structurel et organisationnel, notamment. Il a également estimé que "ces réformes permettront à l'université de gagner son pari, à savoir celui de garantir une formation de qualité". Le même conférencier a évoqué les défis rencontrés par le secteur de l'enseignement supérieur en Algérie, les enjeux de la mondialisation et la révolution technologique, notamment les technologies de l'information, d'où la nécessité d'opter pour le système LMD qui est sanctionné de diplômes aux normes internationales. Cela permettra de mettre progressivement un terme au dysfonctionnement entre les besoins de la société et le marché du travail et le produit de l'enseignement supérieur, a souligné le même conférencier, précisant que ce système transforme l'étudiant "de simple récepteur à un étudiant actif et engagé". De son côté, Dr Hamed Eid d'Egypte a présenté une conférence sur "La gestion de la qualité de l'enseignement supérieur dans le monde arabe", dans laquelle il a évoqué un "dysfonctionnement" en matière d'adaptation de la formation scientifique spécialisée aux exigences du marché et un manque d'intérêt pour les besoins et les priorités nationales. Le même conférencier a estimé que la crise de l'enseignement supérieur est presque identique dans le monde arabe et nécessite des solutions efficaces en prenant en compte certaines spécificités. La problématique de la langue et sa relation avec l'enseignement supérieur a été abordée dans une communication intitulée "Le choix de langue dans le développement de l'université algérienne", présentée par Zoulikha Bensafi de l'université d'Alger, qui a donné un aperçu sur l'histoire de l'arabisation en Algérie et le concept de l'algérianité. Cette rencontre de trois jours, initiée par l'organisation islamique pour l'éducation, des sciences et la culture (ISESCO) et la Commission algérienne à l'UNESCO), est marquée par la participation d'enseignants et chercheurs d'Algérie, d'Egypte, du Maroc, de Jordanie et du Soudan. Le programme de ce symposium prévoit la présentation d'une série de conférences abordant deux axes, à savoir "Les mécanismes d'échange entre l'université et le travail" et "Intégration de nouveaux concepts d'amélioration du système de gestion de l'enseignement supérieur".