NEW YORK - Le président sud-africain, Jacob Zuma, a rappelé mercredi devant l'ONU le rôle déterminant joué par l'Union africaine (UA) pour favoriser la paix en Afrique mais a déploré que les actions militaires aient été préférées aux moyens pacifiques sur la question libyenne. ''En Libye, l'Union africaine a joué un rôle crucial dans la recherche d'une solution pacifique à la crise, dans l'exercice de son mandat de travail pour la paix et la stabilité sur le continent'', a déclaré Zuma lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations unies. Cependant, a-t-il poursuivi, ''il est aujourd'hui de notoriété publique que l'on n'a pas laissé de chance aux efforts de l'UA. Les actions militaires ont été préférées aux moyens pacifiques. Néanmoins l'UA continue d'être saisie du conflit libyen comme il se doit''. Le président sud-africain a appelé ''à la cessation des hostilités et à mettre un terme aux bombardements aériens de l'OTAN''. Par ailleurs, il a relevé que ''la prolifération d'armes en Libye est une inquiétude majeure. Le gouvernement transitoire va avoir besoin d'être soutenu en répondant aux problèmes de sécurité. Cela va poser de sérieux défis qui vont affecter la sous-région tout entière si cela n'est pas surveillé''. Il a aussi exhorté ''les nouvelles autorités libyennes à garantir la protection des travailleurs migrants spécifiquement ceux des pays sub-sahariens dont le nombre s'élève à 2,5 millions'', ajoutant que ''des mesures immédiates devraient être mises en œuvre afin de mettre un terme aux assassinats, aux arrestations arbitraires et à la détention de travailleurs migrants et de Libyens noirs''. Sur la question de la Palestine, le président sud-africain a indiqué que ''l'Autorité palestinienne, appuyée par la Ligue arabe, a déclaré son intention de chercher l'adhésion à l'ONU de l'Etat de Palestine. L'Afrique du Sud soutient pleinement cette position''. Dans ce sillage, il a précisé qu'il soutient également l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le président sud-africain a aussi réaffirmé son souhait de voir l'Afrique représentée au Conseil de sécurité de l'ONU.