ALGER - Les responsables des organisations patronales, prenant part aux travaux de la tripartite, ont appelé jeudi à Alger, à l'amélioration de la situation des travailleurs et des entreprises, plaidant pour la promotion d'une économie basée sur une "juste répartition des richesses". Ainsi, le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) Habib Yousfi a affirmé que les parties prenantes à cette tripartite "sont conscientes de leurs responsabilités en apportant leur contribution dans le cadre d'un dialogue serein". Le mécanisme de la tripartite a contribué à identifier les différents partenaires des pouvoirs publics à l'effet de promouvoir une économie basée sur une juste répartition des richesses, a ajouté le président de la CGEA, selon qui, le patronat "doit inscrire dans sa démarche une vision de développement associée aux intérêts des couches sociales". Cette démarche, a-t-il expliqué, permet "une évolution de la croissance en dehors de toute contrainte exogène". Les réunions tripartites, estime M. Yousfi, sont un espace propice pour les partenaires (gouvernement, UGTA et patronat) "pour explorer et dégager des solutions à même d'aller vers une croissance concertée". De son côté, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) Nait Abdelaziz a indiqué que la tripartite doit contribuer à l'amélioration de l'environnement de l'entreprise algérienne notamment à travers le développement territorial qui doit impliquer les collectivités locales. "Il y a nécessité de prendre en charge les aspects du développement territorial et de la croissance économique attendue ainsi que l'implication effective des collectivités locales", a affirmé M. Nait Abdelaziz, saluant "la nouvelle approche des pouvoirs publics d'impliquer davantage les autorités locales dans l'effort de développement national". Evoquant, par ailleurs, le pacte national économique et social conclu en 2006, le président de la CNPA a appelé pour sa reconduction "afin d'y apporter les ajustements nécessaires adaptés aux exigences futures". Cela permettra, selon Nait Abdelaziz, de "créer de l'emploi durable dans les secteurs productifs, le développement d'une industrie de base et manufacturière à côté de l'agriculture, de la pêche, et du tourisme". Intervenant à son tour, Yasmina Taya présidente de l'Association des femmes chefs d'entreprises (SEVE), a affirmé que "la réunion de la tripartite est un moment fort de la concertation et du dialogue dont le but est de faire évoluer situation économique et sociale en Algérie". "Les conclusions de cette tripartite seront certainement un indicateur de la force de dialogue et de la concertation qui caractérise cet espace", a estimé Mme Taya qui a fait part de sa conviction que "les efforts du gouvernement, du patronat et du représentant des travailleurs seront couronnés de succès". Pour la présidente la SEVE, les conclusions de la tripartite économique, tenue en mai dernier, "ont conforté les termes du pacte économique et social, qui a permis aux entreprises de se redéployer dans une ambiance de réforme multisectorielle portée par une volonté politique". Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) Boualem M'rakach a préconisé de mettre en œuvre "d'autres actions à même de rendre plus bénéfique le pacte national économique et social". Le président du Forum des chefs d'entreprises Réda Hamiani a indiqué, quant à lui, que la tenue de deux réunions de la tripartite en moins de cinq mois reflète la bonne tenue du dialogue économique et social. "Cette réunion constitue un espace propice pour maintenir une qualité des relations orientées vers la défense de nos salariés, du monde ouvrier, sans oublier la santé économique de nos entreprises", a tenu à affirmer M. Hamiani.