ALGER- Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a souligné vendredi que l'absence des syndicats autonomes aux travaux de la dernière tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) consacrée au secteur social ne signifie nullement que le gouvernement ne les reconnaissait pas. Si la participation à ce sommet s'est limitée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) "il ne faut nullement en déduire que les syndicats autonomes ne sont pas reconnus ou qu'ils sont ignorés", a déclaré le Premier ministre dans une conférence de presse à l'issue des travaux de la tripartite. Il a indiqué que ces syndicats étaient actuellement en négociations dans leurs secteurs d'activités, soulignant qu'"avec le temps on finira par connaître le poids de chaque syndicat et sa véritable représentativité", dans une allusion à certains syndicats autonomes qui affirment puiser la légitimité de leur participation à la tripartite dans leur force de représentativité. Il a précisé qu'il y a des chefs de syndicats autonomes qui "ne travaillent même pas dans le secteur d'activité du syndicat". Ouyahia a en outre indiqué que 25 syndicats activaient au sein des entreprises de la fonction publique et environ 10 au niveau de la seule compagnie aérienne publique. "Le jour viendra où ces syndicats cesseront leur parade et nous trouverons une solution pour dialoguer avec eux", a-t-il souligné, affirmant que même s'il n'a pas rencontré personnellement ces syndicats, ces derniers étaient en contact avec les ministres des secteurs où ils activent.