ALGER- Le co-président du conseil d'affaires algéro-russe, M. Taieb Ezzeraimi a appelé mercredi à Alger les sociétés russes à renforcer leur présence sur le marché algérien en prenant des initiatives d'investissement direct dans le cadre de partenariats avec des opérateurs économiques algériens. Cette coopération devrait "viser de nouveaux secteurs économiques" et "devrait être édifiée au niveau des petites et moyennes entreprises (PME)", a déclaré M. Ezzeraimi en marge de la deuxième édition du Forum d'affaires algéro-russe. "Nous avons réussi lors de la première édition du forum à mettre en relation d'affaires une cinquantaine d'opérateurs algériens avec leurs homologues russes. Certains projets ont même été concrétisés, mais dans le domaine du commerce", a-t-il regretté. Or, a-t-il poursuivi, "notre souhait est d'arriver à conclure des partenariats d'investissement, monter des projets productifs dans le respect de la règle en vigueur du (51/49)". Cette manifestation économique devrait permettre aux hommes d'affaires des deux pays de se rapprocher et discuter pour renforcer leurs relations de coopération, a t-il ajouté, relevant l'existence de domaines de complémentarité entre les économies des deux pays, ''pour peu, a-t-il estimé, que les hommes d'affaires déploient des efforts suffisants pour les exploiter''. "De nombreuses PME algériennes n'aspirent qu'à échanger leurs expériences avec leurs homologues russes pour se développer et s'exprimer à l'international, dans de très nombreux secteurs", a-t-il indiqué. La refonte de tous les textes de loi régissant la sphère économique est selon lui, "un signe majeur, à même de rassurer les investisseurs russes candidats à la conclusion d'affaires avec leurs homologues algériens". De son côté, le directeur général de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), M. Mohamed Chami, a relevé la volonté des entreprises russes de s'installer en Algérie en vue d'établir de solides partenariats. M. Chami a fait remarquer dans le même sens que les entreprises russes sont disposées à assurer un véritable transfert de technologie et de ''savoir faire''. "Les sociétés russes sont les seules à accepter cette condition de transfert technologique contrairement à d'autres partenaires étrangers", a-t-il souligné à l'APS. Le directeur général de la CACI a appelé les hommes d'affaires des deux pays à hisser les relations économiques au niveau des relations diplomatiques et à leurs donner une plus grande dimension. Le représentant du ministère des Finances, M. Omar Boughera, a rappelé dans une intervention devant le Forum le processus de réformes mené par l'Algérie pour assurer le développement de son économie et rendre le marché algérien attractif pour les investissements étrangers. M. Boughera a, ainsi, présenté le cadre macro-économique algérien, détaillé les réformes engagées dans le secteur bancaire et celles introduites dans l'environnement de l'investissement, mettant l'accent sur la réforme fiscale. Il a assuré, à ce propos, que la pression fiscale en Algérie est "l'une des plus faibles du pourtour méditerranéen" et que la politique de soutien à l'investissement "est très intéressante" pour les entreprises étrangères, relevant que les principaux indicateurs économiques de l'Algérie "reflètent la préservation des équilibres internes et externes". Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 271,24 millions de dollars en 2010 dont 269,69 millions de dollars au titre des importations algériennes. Au premier semestre 2011, le volume des échanges entre les deux pays s'est établi à 92,03 millions de dollars dont 90,54 millions de dollars d'importations algériennes.