TIZI-OUZOU- Le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas, a affirmé lundi à Tizi- Ouzou, que les manifestations du 17 octobre 1961 à Paris "furent une leçon, administrée au monde entier, de l'unité du peuple algérien dans son combat pour sa dignité et l'indépendance". "Ces événements ont constitué un tournant décisif dans le cheminement de la Révolution, en ce sens qu'ils ont contribué grandement à l'amplification de la cause nationale sur la scène internationale, mais aussi au changement de la position de la France coloniale au sujet de l'indépendance de l'Algérie, en passant, après cette date, à une étape qualitative dans les négociations pour l'indépendance", a-t-il souligné lors de la cérémonie commémorative du 50eme anniversaire de cette date historique, dont les festivités ont été abritées cette année par la wilaya de Tizi- Ouzou. En faisant ce rappel, M Abbas a appelé la communauté nationale à "s'inspirer de l'histoire de la glorieuse lutte armée de libération nationale qui nous enseigne que le vrai changement ne peut émaner que de la volonté du peuple algérien, dont les aspirations ne peuvent être satisfaites par un changement imposé de l'extérieur", a t-il souligné, en relevant que "cette conviction nous a été inculquée par la Révolution de Novembre 1954 qui nous a appris que le recouvrement de la dignité et de la souveraineté est, avant tout, une affaire de confiance et du compter sur soi". "C'est pour cela que nous sommes persuadés, et ce quels que soient les aléas qui se dresseront sur le chemin, de l'aboutissement des réformes initiées par le président de la République, car celles-ci vont dans le sens de l'histoire et des aspirations du peuple", a-t-il conclu. Pour sa part, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, M Said Abadou a dénoncé, dans son intervention,"la fuite en avant de l'Etat français qui continue de refuser le fait colonial et ses conséquences désastreuses sur l 'Algérie, en se dérobant de ses responsabilités et en versant dans l'apologie du colonialisme". Abordant les crimes de la colonisation, M. Abadou a souligné que "l'Algérie attend toujours les excuses de l'Etat français, pour pouvoir tourner la page et envisager des perspectives d'une coopération bénéfique pour les peuples des deux pays", "objectif contrarié, pour l'instant, par l'attitude négationniste de la France officielle", a-t-il dit. "En célébrant cette date phare dans la lutte de libération nationale (le17octobre 1961), qui a amplifié l'audience de la cause nationale sur la scène internationale d'alors, par la transposition de la guerre sur le territoire français, l'Algérie ne fait qu'affermir son devoir de mémoire, en hommage aux chouhada et pour que nul n'oublie les sacrifices consentis pour le recouvrement de l'indépendance", a-t-il ajouté. La cérémonie des festivités commémoratives de cet événement historique s'est déroulée en présence de MM. Dahou Ould Kablia et Moussa Benhammadi, ministres respectivement de l'Intérieur et des Collectivités locales, et de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, du SG de l'Organisation nationale des enfants de chouhada, M Tayeb El Houari, des autorités locales et de représentants de la société civile. Cette occasion a donné lieu à un recueillement à la mémoire des martyrs au cimetière de M'douha, avant que ne soit procédé à l'inauguration du "Square du 1er Novembre" au centre ville de Tizi ûOuzou, et du dévoilement de la plaque commémorative du Mémorial dédié aux victimes des événements d'Octobre 1961, érigé sur la placette de la Grande rue, en contrebas de la mosquée "Arezki Cherfaoui" .