ALGER - L'importance de l'éducation sanitaire visant à garantir l'autonomie du diabétique et améliorer sa vie quotidienne, a été particulièrement mise en exergue, mercredi à Alger, par le chef de service de diabétologie au CHU Mustapha-Pacha, le professeur Aissa Boudiba. Lors de la présentation d'un exposé élaboré par les laboratoires Eli Lilly sur l'éducation sanitaire chez les diabétiques, le spécialiste a mis l'accent sur l'importance de ce genre d'éducation dans la vie des malades en vue d'éviter les complications de la maladie qui constituent, selon lui, un danger pour leur vie plus que le diabète lui même. Le programme sur l'éducation sanitaire qui a bénéficié de l'aval du ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, vise à accompagner le malade tout au long de sa vie et à lui fournir les informations nécessaires concernant les soins et le mode de vie à suivre. Le programme en question est basé sur l'écoute du patient et la mise à sa disposition de tous les moyens nécessaires à la prise en charge de sa maladie. Le diabète nécessite une prise en charge particulière, d'autant que le malade est appelé à suivre un régime alimentaire sain, pratiquer le sport, prendre ses médicaments de manière régulière et prendre soin de ses pieds. Ces mesures préventives contribuent à préserver le diabétique des complications qualifiées par le spécialiste de "très lourdes" pour l'Etat et la société. Pour sa part, le président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques (FAAD), Noureddine Boucetta a regretté "la privation des non assurés sociaux de soins", appelant le ministère de la Solidarité nationale à les inclure dans la liste des catégories vulnérables pour leur permettre de bénéficier de médicaments. Les laboratoires "Eli Lilly" ont tracé un programme en Algérie pour la tenue de 25 rencontres régionales de sensibilisation à l'occasion de la journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre, en vue de prendre en charge l'éducation sanitaire de près de 7000 malades.