ALGER - La pneumonie reste la première cause des décès infantiles en Algérie et dans le monde ont relevé jeudi à Alger les participants à une journée scientifique organisée par la Société algérienne de microbiologie clinique (SAMIC). Selon le professeur Jean-Paul Grangaud, pédiatre qui exerce dans plusieurs établissements hospitaliers en Algérie, le taux de mortalité du à la pneumonie reste "relativement élevé malgré les efforts et les moyens mis en place par l'Algérie". En milieu hospitalier, le nombre de décès reste ainsi "relativement élevé", a-t-il dit, regrettant l'absence de chiffres et de statistiques concernant les enfants qui décèdent en dehors des hôpitaux. Il a indiqué que l'Algérie n'a pu gagner qu'"un seul point" entre 2004 et 2009 dans le cadre de la lutte contre la mortalité infantile (causée par la pneumonie) chez les moins de cinq ans et "0,9" en milieu juvénile. Les premières mesures à prendre pour lutter contre cette mortalité consistent, selon le Pr Grangaud en la visite médicale du nourrisson au 7e jour de sa naissance, suivie de la vaccination, a-t-il recommandé. Il a également insisté la formation des praticiens en ce qui concerne notamment la prescription des antibiotiques ainsi que le renforcement des laboratoires biologiques en moyens et matériel nécessaires. De son côté, la présidente de l'Association algérienne de pédiatrie, le Pr. Rachida Boukari a noté que les infections respiratoires aiguës (IRA) restent la première cause des décès chez les enfants de moins de cinq ans avant la diarrhée, ajoutant que les IRA représentent 25% de morbidité et d'hospitalisation en Algérie. Selon le Pr Boukari, deux millions de décès chez les moins de 5 ans sont déplorés chaque année dans le monde, ce qui représente 18 à 20 % de l'ensemble des décès au niveau planétaire. Elle a précisé que selon des données de l'Unicef, 90% des décès d'enfants atteints d'IRA, sont enregistrés dans les pays en développement et 50% en Afrique. Le Pr Boukari, qui est également chef de service pédiatrie à l'hôpital de Blida, a indiqué que l'objectif du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) est de réduire le taux de mortalité de par le monde à 65% en luttant contre les risques associées à cette maladie, par la vaccination, l'allaitement maternel et l'hygiène.