MEDEA - Une moyenne de 25 mille interventions ponctuelles est effectuée sur les réseaux d'alimentation en eau potable et d'assainissement de la capitale Alger et ses environs en raison des agressions répétées occasionnées par des opérateurs publics ou des particuliers, a indiqué jeudi à Ksar-el-Boukhari (Médéa) le Directeur général de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL). Le patrimoine hydraulique des régions d'Alger, Tipasa et Constantine, est constamment agressé par des opérateurs publics, des entreprises de réalisation ou des particuliers, a estimé Jean Marc Jahn lors des travaux du séminaire sur "La gestion des réseaux divers et l'instauration d'un système de concertation entre les acteurs concernés" ouvert mercredi à l'Institut national de perfectionnement en équipements de la ville de Ksar-el-Boukhari. Le DG de la SEAAL a précisé, dans ce contexte, que le nombre d'interventions ponctuelles effectuées annuellement par les services de maintenance de l'entreprise atteignent une moyenne de 25 mille interventions. Des agressions qui nécessitent, selon M. Jahn, la reprise totale des réseaux endommagés "pour éviter toute perturbation dans les prestations de l'entreprise qui entreprend, chaque année, la réhabilitation de 120 km de canalisation, dont 70 km de canalisation pour le réseau d'AEP, le plus touché par ce phénomène". Le développement par la SEAAL de techniques de détection des fuites d'eau a permis, par ailleurs, de réduire considérablement le taux de déperdition d'eau potable au niveau de ces villes, a-t-il estimé. Le même responsable a annoncé, dans ce contexte, la localisation, au niveau uniquement de la capitale, de 20 mille fuites par an, d'où l'intérêt de développer davantage ces techniques de localisation et l'élaboration d'un système d'information géographique (SIG) qui servira d'outil de synergie et de collaboration entre les différents intervenants, a-t-il dit. M. Jahn a préconisé également la mise en place d'une charte de voirie qui permettra, selon lui, d'identifier les entreprises respectueuses de la réglementation et celles qui l'enfreignent, en sus de la réactivation de la police de voirie et de l'urbanisme au pouvoir coercitif. Le DG de la SEAAL a recommandé aussi la mise en place d'un "+guichet unique+ de traitement d'intention de commencement des travaux, la formation des ouvriers et la gestion des chantiers de façon à éliminer +graduellement+ toutes formes d'agressions sur les réseaux divers".