ORAN - Le cinéaste algérien Yahia Mouzahem a estimé que le court-métrage en Algérie est "en net progrès et se porte mieux que le long-métrage", en marge de la projection de son film "Dar El Adjaza" (Maison de vieux) dans le cadre du festival d'Oran du film arabe. "Le cinéma algérien recèle de jeunes créateurs capables de produire des courts métrages et faire véhiculer leurs messages artistiques, notamment dans ce genre d'œuvres cinématographiques ne nécessitant pas de gros budgets", a-t-il ajouté dans une déclaration à l'APS. Le cinéaste a souhaité que les longs métrages en Algérie réalisent la "même performance" que les courts métrages, et observé que dans ces derniers "il y a la difficulté d'expression et de vision, quoique ces œuvres sont faciles pour ce qui est de la production". Concernant leur financement, Yahia Mouzahem a indiqué que le court-métrage est soutenu par l'Etat qui encourage les cinéastes à réaliser de tels produits cinématographiques, à l'instar de son film financé par le ministère de la Culture. Il a ajouté que cette œuvre a été transformée en long-métrage de 70 minutes dont 60 ont été déjà filmées et qu'il sera prêt en 2012. S'agissant de la diffusion de la culture des courts métrages en Algérie, il a évoqué la nécessité d'élargir les canaux de projection de ces œuvres, comme à la télévision pour permettre au grand public de les découvrir et de connaître les productions algériennes. Pour rappel, Yahia Mouzahem a réalisé plusieurs courts métrages dont "Moughamarate djadida" (Aventures nouvelles) et "Bourtoukal" (Orange), les feuilletons "Zenga Story" et "Saad El Gatt", ainsi que deux films documentaires sur Sidi Boumediene et Tinhinan et actuellement la série "Min akbadina" avec Mohamed Cherchar et prévoit un long métrage sur la guerre de libération nationale.