ALGER - Un programme de développement de la sous-traitance en Algérie est en cours de préparation pour le compte du ministère de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, a indiqué jeudi un expert du programme d'appui aux PME et à la maîtrise des TIC (PMEII). "La direction générale de la petite et moyenne entreprise au ministère de l'Industrie a tracé avec le PME II tout un programme de développement de la sous-traitance en Algérie", a déclaré à l'APS Mohamed Moncef Gharbi, expert principal au programme PME II. Le programme est élaboré sous trois axes : le premier axe, a-t-il dit, porte sur la mise en place de trois projets pilotes dont un avec la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) pour la fabrication de lames ressorts, de ressorts à boudin, de pièces de décolletage et de pièces en caoutchouc pour l'industrie automobile. "Les études seront lancées en janvier prochain", a-t-il précisé. Le second axe de ce programme porte sur l'identification des projets de sous-traitance au niveau de trois composantes, à savoir : la composante mécanique et transformation des métaux, l'électrique et électronique, ainsi que le caoutchouc et plastique, a-t-il expliqué. Le troisième axe du programme a trait, a-t-il poursuivi, à la réalisation de fiches projets. "A partir de l'identification des projets, nous allons lancer des études pour l'élaboration de fiches projets pour un grand nombre de projets à mettre en place et qui constitueront une boîte à outil pour le ministère", a-t-il encore souligné. Des concertations ont été engagées depuis près de huit mois avec les bourses de sous-traitance et les différentes organisations patronales pour finaliser ce programme de développement de la sous-traitance qui s'étalera jusqu'à février 2013, a fait savoir M. Gharbi, faisant remarquer que près de 600 experts nationaux et internationaux contribueront à son élaboration. Selon cet expert, l'Algérie dispose de potentialités importantes à développer dans divers secteurs d'activité. "Il y a de grands donneurs d'ordre en Algérie, notamment des entreprises publiques telles que la Sonatrach, la Sonelgaz ou la SNVI qui a un besoin important et pressant pour le développement de son industrie, particulièrement en matière de pièces de rechange et de pièces consommables, d'où la nécessité de sous-traiter localement", a-t-il relevé. Il a fait remarquer, dans le même sens que le programme de développement de la sous-traitance en Algérie intervient dans le cadre de l'appui institutionnel prévu par le programme PME II qui vise à contribuer à l'amélioration de l'environnement opérationnel des PME, à consolider le marché des services aux PME et le renforcement des programmes nationaux et des institutions impliquées dans le développement de ce secteur. Par ailleurs, le PME II prévoit de contribuer au lancement d'un réseau de centres techniques sectoriels, une sorte de structures d'appui au développement de la compétitivité des PME et qui constitueront "l'unique interface public-privé", a affirmé M. Gharbi. "A la fin du programme en février 2013, l'Algérie aura une boîte à outil pour l'émergence de six centres techniques, celui de la chimie, de la mécanique, de l'électronique, des matériaux de construction, de l'agroalimentaire et du textile", a-t-il avancé. Le décret exécutif portant la création du premier centre technique de la mécanique a déjà été promulgué en septembre 2010, a fait savoir cet expert, relevant que le processus pour la création du centre technique de la Chimie est au stade de l'étude technique, alors que celui de la création du centre technique de l'électronique est au stade de l'identification des prestations qu'offrira ce centre. Un séminaire de sensibilisation et de restitution des résultats des études pour la création des centres techniques sera organisé à la fin du programme, selon lui.