ALGER - La Concertation nationale sur le développement local a identifié sept axes de recommandations susceptibles d'être introduites dans le programme national des réformes, dont la révision des modes de gestion, selon l'avant-projet de la plateforme de recommandations élaboré par les participants aux différentes rencontres de cette Concertation. Les recommandations les plus pertinentes dégagées par les rencontres locales et les assises régionales, organisées au titre des deux premières étapes de la Concertation nationale sur le développement local et les attentes citoyennes, ont été ainsi classées par le Conseil national économique et social (CNES), animateur de l'exercice, selon les tendances et les secteurs. Il s'agit, selon cet avant-projet de plateforme dont l'APS a obtenu une copie, de recommandations portant sur "les transformations structurelles et changements de paradigmes", "les réaménagements institutionnels", "les réformes relatives aux systèmes et modes de gouvernance" et "les reconfigurations des actions de développement en lien étroit avec l'implication des partenaires économiques et sociaux". La prise en charge de la demande sociale, les recommandations reliées aux attentes des populations de certaines régions et les réaménagements techniques et instrumentaux, figurent également dans ce classement. Cet avant-projet, résultant des assises régionales sur le développement local tenues du 13 au 28 novembre dernier, a ciblé 48 recommandations jugées par l'ensemble des participants (société civile, élus et walis) comme étant à "visée réformatrice". Il est attendu de ces recommandations, lit-on dans ce document, de "donner une nouvelle base au développement local en Algérie, à travers la réforme des processus d'administration, de gestion, de gouvernance et de participation, dans les délais de mise en £uvre modulés". Les recommandations du premier groupe proposent les actions à mener pour un "recentrage" du rôle de l'Etat et l'installation d'un nouveau régime de croissance, ainsi que les voies et moyens de parvenir à revitaliser les territoires "dormants ou inexploités". Les deuxième et troisième ordres regroupent, quant à eux, les recommandations relatives au renforcement de la démocratie et du processus démocratique, ainsi que la clarification des relations entre les élus et l'administration locale et la société civile. Il est question également dans ces deux catégories d'ouvrir le champ aux initiatives du mouvement associatif et la nécessaire révision de la gouvernance tant au niveau local que national. Par ailleurs, les recommandations des groupes quatre, cinq et six portent sur des réformes visant, à titre d'exemple, la mise en place des institutions de développement et d'espaces intermédiaires spécialisés consacrés à l'encadrement des collectivités locales, une amélioration de l'enseignement à différents paliers ainsi que le système de santé en Algérie. Le septième axe, qui traite des questions économiques, comprend quatre principales recommandation : une réforme du code des marchés et de la fiscalité locale, l'émergence d'institutions locales de financement, l'amélioration des disponibilités foncières pour l'investissement et l'élargissement du principe de la contractualisation territoriale.