ALGER- Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a souligné samedi à Alger que la non-limitation des mandats présidentiels dans l'amendement constitutionnel de novembre 2008, répondait à une conjoncture particulière. Lors d'une conférence de presse animée au lendemain de la 5ème session ordinaire du conseil national du parti, M. Ouyahia a indiqué que l'amendement de la constitution de 1996 -limitant le nombre de mandats présidentiels à deux- était intervenu dans "une conjoncture particulière" affirmant que l'Algérie n'était pas "le seul pays" à avoir connu cette situation" et qu'elle a été précédée par d'autres Etats démocratiques. M. Ouyahia répondait à une question sur la proposition du parti relative à la limitation à deux des mandats présidentiels dans le prochain amendement constitutionnel après avoir été en faveur de leur non-limitation dans le dernier amendement. Le SG du RND a dans ce sens indiqué que les Etats-unis ont connu la même situation lors de la deuxième guerre mondiale à l'époque du président Roosevelt. La France aussi qui "se considère comme le bastion des droits de l'homme" a prorogé le mandat du président de Gaulles pour des exigences conjoncturelles. Le président Bouteflika a "un capital, un passé et des atouts personnels qui ont fait de lui un refuge dans une conjoncture particulière ou l'Algérie souffrait des affres du terrorisme", a-t-il précisé ajoutant que "le processus des reformes exigeait qu'il reste au pouvoir". A la question de savoir si le RND soutiendrait le président Bouteflika si ce dernier était candidat à un quatrième mandat, M. Ouyahia a répondu : "Pensez-vous qu'un quatrième mandat (du président) rendra service à l'Algérie ?", soulignant par la même que la question des mandats présidentiels ne constituait pour son parti ni un sujet "ni un fonds de commerce". Concernant ses ambitions politiques, il a indiqué que l'Algérie se dirigeait vers "un véritable pluralisme" et que "ce qui importe le plus aujourd'hui ce sont les prochaines législatives. La présidentielle est encore loin", a-t-il conclu.