ALGER - L'Algérie et l'Allemagne ont fait part samedi de leur volonté à donner une nouvelle impulsion à leur partenariat économique, tout en oeuvrant à consolider davantage leurs relations dans les domaines politique, militaire et culturel. La visite officielle qu'a entamée samedi en Algérie le ministre allemand des Affaires étrangères, M. Guido Westerwelle, à l'invitation de son homologue algérien, M. Mourad Medelci, a été une occasion pour les deux parties de passer en revue l'état des relations bilatérales et d'explorer les voies et moyens de les renforcer davantage. Cette visite intervient dans un contexte marqué par une dynamique de renforcement des relations entre les deux pays, notamment à la faveur de la mise en place, en 2010, de la commission économique mixte de coopération algéro-allemande, dont la deuxième session aura lieu à Alger en mars prochain. Les deux ministres, qui ont tenu une séance de travail en présence des membres des deux délégations, se sont penchés sur la coopération économique, politique et culturelle. Ils ont également abordé plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun. L'Allemagne, pour qui l'Algérie est un partenaire "très important", compte engager un partenariat "d'égal à égal", comme l'a souligné le chef de la diplomatie allemande dans une conférence de presse. Tout en se déclarant "très satisfait" de l'évolution de la coopération bilatérale, le ministre allemand a affiché la disponibilité de son pays à construire un partenariat "étroit et intense" avec l'Algérie. A ce titre, le projet Desertec, qui consiste à produire de l'électricité au Sahara à partir d'énergies renouvelables, se présente comme un exemple "concret" du partenariat algéro-allemand. Le ministre allemand des Affaires étrangères a estimé, à ce propos, que ce projet pourrait devenir "un des piliers" de la coopération entre l'Algérie et l'Allemagne. Le projet, d'un coût total de 400 milliards d'euros, ambitionne de couvrir, à l'orée 2050, les besoins en électricité du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, ainsi que l'Europe à raison de 15% en consommation de cette énergie. "C'est un projet ambitieux et coûteux qui requiert beaucoup d'efforts en technologies et recherche", a précisé M. Westerwelle. Au volet politique, le MAE allemand a exprimé l'adhésion de son pays aux réformes politiques engagées par l'Algérie. Tout en qualifiant ces réformes de "démocratiques", M. Westerwelle a salué l'initiative prise par l'Algérie d'inviter des observateurs étrangers, dont ceux de l'Union européenne, à l'occasion des prochaines élections législatives. "Il s'agit là d'un signe important de transparence (du scrutin)", a-t-il affirmé. Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, M. Mourad Medelci, s'est félicité de la "qualité" des relations algéro-allemandes et s'est dit "persuadé" que la position "exceptionnelle" de l'Allemagne, en tant que "force reconnue" et pour la qualité de sa technologie, sont autant d'atouts qui ont encore plus de relief" pour développer davantage la coopération entre les deux pays.