Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, apporte son soutien aux «réformes politiques» en Algérie. «Mon homologue Mourad Medelci m'a informé des réformes politiques et démocratiques en Algérie. Nous encourageons l'Algérie à poursuivre dans cette voie, parce que la stabilité politique et le développement économique sont les deux faces d'une même médaille», affirme-t-il, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, animée hier à Alger. Le chef de la diplomatie allemande, en tournée dans la région du Maghreb, qualifie l'invitation des observateurs étrangers, dont ceux de l'Union européenne (UE), à venir surveiller les prochaines législatives, de «signe important de transparence». «Cette invitation va fortement développer et intensifier la confiance», estime le diplomate allemand. Pour Guido Westerwelle, l'Algérie est un partenaire «très important» pour l'Allemagne et un pays-clé dans la région du Maghreb. «Nous nous réjouissons de la qualité et des perspectives de notre coopération, et nous considérons l'Algérie comme un partenaire très important pour l'Allemagne et un pays-clé dans la région du Maghreb», dit-il. Sur le plan de la coopération économique, le ministre allemand défend le projet de la production de l'électricité à base d'énergies renouvelables, Desertec. Un projet qu'il qualifie «d'exemple concret de la coopération algéro-allemande». «Desertec pourrait devenir un pilier de notre coopération économique avec l'Algérie. C'est une initiative qui ne vise pas uniquement l'exportation de l'électricité produite à partir des énergies renouvelables vers l'Europe, mais d'abord l'approvisionnement de l'Algérie en électricité. Desertec est un projet ambitieux et coûteux. Il requiert beaucoup d'efforts et de technologie. Ce projet vaut tous ces efforts. Si on est capables de construire des gazoducs qui relient l'Europe centrale à des régions les plus éloignées au monde, nous devrions être capables d'avoir cet ambitieux projet et réaliser ces progrès», explique-t-il. Pour rappel, un mémorandum d'entente dans le domaine des énergies renouvelables a été signé récemment à Bruxelles entre Sonelgaz et l'entreprise allemande Desertec Initiative (Dii). Mais jusqu'à présent, aucun accord n'est conclu entre les deux pays pour la réalisation du projet Desertec en Algérie. Ce projet vise à couvrir, à l'orée de 2050, les besoins en électricité du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, ainsi que la fourniture de 15% de la consommation de l'Europe. Ce n'est pas l'unique projet. Le chef de la diplomatie allemande relève également l'existence de nombreux projets allemands d'assistance sanitaire, créateurs d'emploi en Algérie. «Les deux pays sont dans une approche pratique et non plus théorique de la concrétisation des investissements. L'Allemagne, qui cherche des partenariats d'égal à égal, considère l'Algérie comme un partenaire économique prometteur», soutient-il. Pour sa part, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, insiste sur l'importance de la visite de son homologue allemand en Algérie pour le développement des relations bilatérales. «Cette visite sera couronnée de succès. Cette ambition est fondée sur l'excellence des relations entre l'Algérie et l'Allemagne et sur l'ancienneté de cette relation (…)», explique-t-il. Mourad Medelci met l'accent sur le développement des relations économiques entre les deux pays depuis l'installation, en 2010, de la commission mixte algéro-allemande de suivi de ses relations. Dans ce sens, il a annoncé la tenue, en mars prochain à Alger, de la deuxième réunion de cette commission.