ALGER - Les hospitalo-universitaires ont repris le travail mercredi sur tout le territoire national après une grève de trois jours, a-t-on appris de sources syndicales. Le conseil national du syndicat national des hospitalo-universitaires se réunira jeudi pour décider de la suite à donner au mouvement de protestation auquel il a appelé, a indiqué le Pr Rachid Belhadj, membre du bureau national du syndicat. "Tous les hospitalo-universitaires ont repris le travail depuis la matinée (de mercredi) comme prévu pour ne pas pénaliser les patients", a expliqué le Pr Belhadj, précisant qu'un programme a été établi pour rattraper le retard. En plus des consultations annulées, plus d'une vingtaine d'interventions chirurgicales a été reportée depuis dimanche, premier jour de grève, excepté les cas graves, notamment au niveau des services de neuro chirurgie et des centres de lutte contre le cancer. Au service maxillo-facial, dix interventions ont été programmées mercredi, alors que sept autres ont été effectuées au service chirurgie générale. Le syndicat national des hospitalo-universitaires avait appelé à une grève de trois jours pour exiger "la mise en place par la tutelle d'une commission d'enquête sur la hausse de la facture d'importation de médicaments et la révision du régime indemnitaire des hospitalo-universitaires". Il réclame de porter la prime de rendement à 30% avec effet rétroactif à compter de janvier 2008. Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a affirmé mardi que son département avait honoré "tous ses engagements" concernant les revendications des hospitalo-universitaires. S'exprimant en marge de l'installation de la commission nationale consultative des produits pharmaceutiques, le ministre de la Santé a appelé les hospitalo-universitaires à "la sagesse, à renoncer à la grève" et à ne pas prendre le malade en "otage". Concernant la prime de rendement, il a précisé qu'il a été convenu avec le ministère des Finances et la Fonction publique de l'augmenter à 20%, a-t-il indiqué. Il a ajouté que de nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement pour régler "définitivement" le problème de rupture de stock de certains médicaments.