Toutes les consultations et interventions chirurgicales «non urgentes» ont été reportées suite à la grève entamée dimanche par les hospitalo-universitaires, chercheurs au niveau du CHU Mustapha Pacha à Alger. Une dizaine d'interventions prévues initialement dimanche ont été annulées, notamment dans les services de la chirurgie générale et maxillo-faciale. «A l'exception des cas jugés graves, huit opérations ont été reportées pour mercredi et jeudi», a indiqué le professeur Hafiz Salim, chef du service de chirurgie maxillo-faciale. «Les consultations quotidiennes sont également reportées sauf pour les patients venus des autres wilayas du pays», a-t-il précisé. Au service de neurologie, toutes les interventions ont été par contre effectuées selon le programme pré-établi. «Nous ne pouvons différer les interventions dans notre service. Tous les cas sont délicats», a expliqué le Dr Jennass, maître assistant. Sur quatre opérations programmées dimanche, deux ont été annulées au service chirurgie générale, selon le Dr Chetouane, maître assistant au même service. Le syndicat national des hospitalo-universitaires chercheurs a appelé à une grève de trois jours à partir de dimanche pour réclamer la révision de leur régime indemnitaire et la mise en place d'une commission d'enquête sur la hausse de la facture d'importation de médicaments. «Cette grève touche uniquement le secteur de la santé, l'enseignement supérieur n'est pas concerné», a précisé Belhadj Rachid, membre du bureau national du syndicat. «Il est inconcevable qu'il y ait des pénuries de médicaments au moment où la facture d'importation a atteint 2,5 milliards de dollars en 2011», a estimé le Pr Belhadj. «Nous appelons le Premier ministre à intervenir pour mettre fin à cette anarchie et sanctionner les responsables de ces pénuries», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la revendication de révision du régime indemnitaire, le Pr Belhadj a indiqué que le syndicat avait mené des négociations durant trois années avec la tutelle mais cette dernière, selon lui, «n'a pas honoré ses engagements». Au cours de ces négociations, il a été convenu, a-t-il dit, de «revaloriser la prime de contagion à hauteur de 10 000 DA et la prime de garde à hauteur de 11 000 DA avec effet rétroactif à compter de janvier 2008». Le syndicat tiendra une assemblée générale aujourd'hui pour convenir de la suite à donner à ce mouvement de protestation, selon ses animateurs.