TLEMCEN - Les participants à une journée d'étude sur "le tourisme et les zones humides", organisée jeudi au parc national de Tlemcen, ont plaidé pour le classement des grottes de "Béni Add" et leur protection contre l'exploitation abusive. Lors de cette rencontre, organisée à l'occasion de la journée mondiale des zones humides en coordination avec la Conservation des forêts et la direction du Tourisme, en présence de spécialistes et de représentants d'associations et d'organismes concernés, le débat a porté sur les dangers qui menacent, au plan écologique, ces grottes uniques en leur genre. Dans ce contexte, M. Said Kazi , directeur du parc national a souligné que ces grottes, classées parmi les plus grandes au monde, nécessitent une attention particulière des spécialistes pour rationaliser leur exploitation touristique afin de leur éviter des risques potentiels, tels que les chutes de stalagmites et stalactites. A noter que ces grottes qui constituent un chef-d'oeuvre naturel s'étendent sur une superficie d'environ 2.500 mètres carrés et jusqu'à une profondeur de 45 mètres et se composent de plusieurs poches attractives, ce qui a poussé les responsables locaux à oeuvrer à les classer patrimoine mondial de l'UNESCO, selon le même responsable. Pour sa part, M. Said Djamel, responsable à la Conservation des forêts de la wilaya a présenté une communication, où il a mis l'accent sur le plan de développement intégré, dont a bénéficié la zone humide "Dhayet El Ferd" située dans la daïra de Sebdou. Ces projets visent, selon le même responsable, à investir dans cette réserve d'eau et doter les riverains de projets sociaux pour améliorer leurs conditions de vie d'une part, et la préservation de cette zone de l'exploitation irrationnelle notamment l'excès d'irrigation, le pacage illicite d'autre part. La zone humide "Dhayet El Ferd" classée dans le cadre de la convention internationale Ramsar, s'étend sur 1.275 hectares et reçoit en moyenne environ 2.800 oiseaux migrateurs sur un total de 36 espèces.