TAMARASSET - Dans le cadre du festival international des arts de l'Ahaggar qui se tient depuis mardi, le centre-ville de Tamanrasset a accueilli les premiers concerts sur l'esplanade du 1er novembre. Une grande scène a été dressée pour offrir au public de Tamanrasset, venue en grand nombre, une soirée musicale animée par des groupes de la région. L'occasion pour cette ville de connaître un peu d'animation nocturne et profiter pleinement du spectacle du festival. Le groupe Imarhane (littéralement en arabe El Ahbab) a ouvert ce premier concert dans la ville qui l'a vu naitre en 2006. Les compagnons de Benabderahman Iyad Moussa nourrissent une réelle passion pour le rock et le blues du Sahara. Un blues aux sonorités particulièrement sahariennes, véhiculé dans le monde entier par le groupe malien Tinariwen, très répandu et apprécié dans la région de l'Ahaggar. Son style s'inscrit dans une nouvelle tendance nommée Ishumar (dérivé de chômeur) qui fait référence aux touaregs rockers et chômeurs. Un second groupe venu de Djanet Tissilawin (pluriel de Tassili) a fait découvrir sa richesse et sa diversité sonore au public de Tamanrasset. Jonglant sans difficulté entre le jazz, le blues et le reggae ce groupe a apporté beaucoup de couleurs à des textes chanté en Tamashek. La musique de Tissilawin concilie tradition, modernité et universalité avec quatre guitaristes (Bakrin Timelfati, Cheikh Taberni, Abdelwaheb Tonnsu et Othmani Abderhamane) et trois percussionnistes (Sliman Mefatih, Youssef Herouini et Khamed Kdaou) le groupe est arrivé à se faire une place sur la scène en à peine quatre années d'existence. Le son de cette troupe commence même à traverser les frontières. En dernière partie de soirée le groupe star de la région, le groupe Itran n'Ahaggar (étoile de l'Ahaggar), qui s'est produit la veille dans la commune d'Abalessa (80 km de Tamanrasset) est monté sur scène provoquant l'euphorie générale. Le répertoire de ce groupe fusionne entre blues, folk et musique africaine et orientale. Sur scène le groupe a été rejoint par une danseuse d'origine malienne en charge de l'atelier musiques et danses africaine. Toujours dans le cadre de ce festival la commune d'Abalessa qui abrite le monument funéraire de la reine Tin Hinan a elle aussi vibré aux rythmes des groupe musicaux de la région de l'Ahaggar.