ALGER - Plus de cent chercheurs algériens et étrangers participeront au colloque "Abdelkader : Homme de tous les temps" qui se tiendra du 25 au 29 février à Tlemcen dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2012", a précisé dimanche à l'APS, le coordinateur scientifique du colloque, Zaïm Khenchelaoui. Un panel de chercheurs et universitaires spécialisés en histoire, philosophie, littérature et soufisme, en provenance d'une vingtaine de pays des quatre coins du monde donneront des conférences sur des divers thèmes portant sur la vie de l'Emir Abdelkader, fondateur de l'Etat algérien moderne, a indiqué M. Khenchelaoui, anthropologue des religions, spécialiste en soufisme. Les travaux de ce colloque, organisé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) et auquel prendront part d' "illustres personnalités religieuses et politiques, nationales et internationales", se déclineront en douze axes sur seize séances. Il s'agira de "L'homme d'Etat", "Le chef militaire", "Le poète", "L'Emir et la femme", "Le philosophe", "L'Emir et les droits humains", "Le visionnaire","Homme de dialogue", "L'homme universel", "Le maître soufi", "Les archives de l'Emir" et "Identité plurielle". M. Khenchelaoui donnera une conférence inaugurale intitulée "L'arbre de vie : genèse d'un Etat". L'Emir Abdelkader est né à la Guetna près de Mascara (ouest algérien) en 1808 et élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par son père, Sidi Mahieddine, où il reçoit une éducation solide qu'il complète auprès de maîtres éminents à Arzew et à Oran. Il apprend les sciences religieuses, la littérature arabe, l'histoire, la philosophie et consacra toute sa vie à l'étude et au développement de sa culture. Après la prise d'Alger en 1830, Sidi Mahieddine et le jeune Abdelkader s'engagent dans la résistance populaire. En 1832, il est investi en qualité d'Emir par une grande assemblée de tribus de l'ouest algérien, près de Mascara pour conduire la résistance contre l'occupation française. Après un long et âpre combat contre l'occupant, l'Emir Abdelkader est fait prisonnier et conduit à Toulon, puis à Pau et Amboise (France), successivement jusqu'à octobre 1852. Après son exil forcé en France, il s'embarque pour la Turquie et s'installe à Brousse, avant de se fixer définitivement dans Damas (Syrie) où il s'éteint le 26 mai 1883, pour être enterré dans le mausolée du grand maître soufi, Ibn Arabi.