ARZEW (Oran)- Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé jeudi à Arzew (Oran) que les prochaines élections législatives constituaient "une date historique tout aussi importante que le 1er novembre 1954". "Tous les regards sont tournés vers l'Algérie. La réussite de ces élections vous prémunira de l'inconnu mais en cas d'échec c'est la crédibilité du pays qui sera en jeu", a indiqué le président de la République dans un discours prononcé, à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). "Le monde dans lequel nous vivons traverse une conjoncture difficile d'où la nécessité de nous adapter aux nouvelles données", a encore souligné le chef de l'Etat, ajoutant que "l'Algérie influe et subit les influences mais demeure attachée à sa culture sociale et à son histoire révolutionnaire". "Les prochaines élections se distinguent des précédentes. Elles constituent un évènement charnière", a encore soutenu le président Bouteflika. "Les élections signifient la participation. Ceux qui sont contre qu'ils le déclarent et ceux qui sont pour qu'ils le disent aussi mais ne restons pas passifs. Si vous voulez des réformes et le changement, agissez alors", a-t-il dit . "Les élections sont le moyen de faire le bon choix et de mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut", a encore indiqué le Président Bouteflika soulignant que les partis politiques représentaient "des programmes et des candidats et candidates compétents, chacun étant libre de son choix". Le Chef de l'Etat est revenu sur le rôle du mouvement associatif dans la sensibilisation sur l'importance de ce rendez-vous électoral. "Si le mouvement associatif existe qu'il le démontre alors à l'occasion de ces élections", a ajouté le président Bouteflika. Le président de la République a rappelé que l'Algérie a fait appel à des observateurs étrangers pour suivre le déroulement du processus électoral et témoigner de la transparence et de la crédibilité du scrutin". Concernant le rôle des médias, le Chef de l'Etat a déclaré que les médias peuvent être "avec vous ou contre vous". "Ils seront avec vous si vous faites le bon choix et si le peuple exprime, comme à son accoutumée, son rejet de toute ingérence étrangère dans ses affaires internes", a expliqué le Chef de l'Etat qui a ajouté que la fidélité au message des martyrs implique d'éviter à l'Algérie l'ingérence étrangère dans ses affaires internes. "Nul n'a le droit de se jouer de la crédibilité et de l'indépendance du pays", a martelé le Chef de l'Etat. "Le moment est crucial et c'est en connaissance de cause que je l'ai considéré aussi important que le 1er Novembre 1954". A mon accession au pouvoir en 1999, a rappelé le président Bouteflika, "le pays croulait sous le poids de la dette dont l'impact sur les plans interne et externe risquait de compromettre son indépendance et sa souveraineté". "L'Algérie s'est libérée de cette dette grâce au peuple algérien", a-t-il ajouté rappelant les efforts consentis pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays. "Il est temps de nous réconcilier avec nous-mêmes et de connaître nos droits et nos devoirs", a-t-il dit s'interrogeant sur l'utilité de la Constitution "si nous restons attachés aux droits sans les devoirs". S'agissant de la jeunesse, le Chef de l'Etat a affirmé que les jeunes d'aujourd'hui ont "plus de chance" que leurs aînés qui ont souffert des affres du colonialisme. "Le peuple algérien a une responsabilité collective mais son avenir repose sur la jeunesse", a-t-il insisté soulignant que "si le peuple fait le bon choix nous avons des raisons d'être optimistes quant à l'avenir sinon que Dieu nous préserve du pire". Le président Bouteflika a, dans ce sens, appelé les jeunes à s'impliquer dans la vie politique en tant qu'électeurs et élus. Par ailleurs le Chef de l'Etat a rendu hommage à la résistance de la femme lors de la décennie noire. "Sans la détermination de la femme, la société tout entière aurait sombré", a affirmé le président Bouteflika faisant remarquer qu'au sein de la société "subsistent encore des mentalités obsolètes et une vision dévalorisante de la femme". Le président de la République s'est dit convaincu du rôle de la femme dans le règlement des problèmes soulignant la nécessité de lui permettre de faire valoir ses capacités. LIRE DISCOURS INTEGRAL