ALGER- Le fonctionnement de plusieurs services du CHU Mustapha Pacha a été perturbé dimanche par la "grève nationale de trois jours" à laquelle a appelé le syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), a-t-on constaté. Excepté le Centre anti cancer Pierre et Marie Curie, où les soins étaient assurés normalement, tous les autres services du CHU Mustapha Pacha étaient perturbés au premier jour de la grève à laquelle a appelé le SNPSSP pour revendiquer notamment la révision du statut particulier et du régime indemnitaire de cette corporation. Au service de chirurgie générale, toutes les consultations et les opérations "froides" (ne revêtant pas un caractère d'urgence) ont été reportées, a indiqué à l'APS le Dr Djameleddine Sebihi. Le service minimum était tout de même assuré, notamment dans les urgences "pour ne pas mettre en péril la vie des patients", ont affirmé de leur côté des médecins grévistes rassemblés dans l'enceinte de l'hôpital. Dans un point de presse au siège du syndicat, son président, Mohamed Yousfi, a avancé un taux de suivi de la grève au niveau national de "75 %". Selon les chiffres de M. Yousfi, "les taux les plus élevés ont été enregistrés dans les wilayas de Tlemcen, Tébessa, Tizi Ouzou, Oum El-Bouaghi et Chlef". L'amendement du statut particulier, la "suppression de la discrimination" en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %) et la révision du régime indemnitaire figurent parmi les revendications du syndicat. Ces revendications ont, également, trait à la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux. M. Yousfi a estimé qu'après quatre mois d'attente, cette grève était le "seul" recours qui restait pour les praticiens spécialistes pour "recouvrer" leurs droits. Malgré les différents engagements du ministère de la Santé, la plate-forme de revendications déposée depuis juin 2010 "n'a, à ce jour, pas été prise en charge", a-t-il ajouté.