Israël a intensifié lundi son escalade militaire dans la bande de Ghaza où cinq Palestiniens ont été tués dans des bombardements aériens portant à au moins 23 le nombre de civils tués depuis vendredi dans ce terriroire sous blocus iraélien. Dans l'après-midi, un sexagénaire palestinien Moustafa Al-Housni, et sa fille (30 ans), ont été tués dans une nouvelle attaque aérienne israélienne perpétrée près de l'école Tel Al-Zâtar à Beït Lahia dans le nord de Ghaza, a affirmé Ad-ham Abou Salmia, porte parole des service d'urgence de Ghaza. A l'aube, un enfant et deux autres personnes ont été tués dans des frappes similaires toujours à Ghaza. "Le bilan total des agressions barbares israéliennes est de 23 tués, dont trois enfants et 82 blessés depuis vendredi", a dénoncé Abou Salmia. Des avions de guerre israéliens qui survolaient Ghaza depuis vendredi ont bombardé le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de l'enclave palestinienne sous blocus israélien depuis plus de cinq ans, a-t-il condamné. Cette nouvelle escalade militaire israélienne après celle de 2008-2009, qui a fait 1.400 martyrs, continue de soulever la colère des Palestiniens et vives condamnations internationales. Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé lundi à une action "immédiate" des pays membres de l'Union européenne (UE) pour inciter Israël à arrêter son escalade militaire dans la bande de Ghaza. M. Abbas a appelé lors d'une rencontre à Ramallah avec une délégation de l'UE, membre du Quartette international pour le proche-Orient, a jouer un plus rôle plus actif pour réactiver le processus de paix israélo-palestinien, conformément à la légitimité internationale, à la solution à deux Etats et dans l'optique d'un arrêt de la colonisation dans les terres palestiniennes occupées. Il a également informé cette délégation de l'UE des derniers développements dans le processus de paix, mis au point mort par l'occupant israélien qui s'obstine à poursuivre ses activités illégales de colonisation. Abbas a réitété que l'Autorité palestinienne demeure fermement attachée à la paix, ainsi qu'à un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods Est comme capitale "en vue de maintenir la sécurité et la stabilité dans la région". Inquiet de la poursuite des bombardements israéliens sur Ghaza, le président Abbas a eu dimanche une conversation téléphonique avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi au cours de laquelle les deux responsables ont examiné les moyens de mettre fin à l'escalade israélienne. Le représentant palestinien à l'ONU, Ryadh Mansour, a lui demandé au Conseil de sécurité "d'agir d'urgence pour répondre à la crise", imputant à Israël la responsabilité de lÆescalade dans la violence meurtrière et la terreur". Le secrétaire général de la Ligue arabe a demandé, aussi, au Conseil de sécurité de l'ONU d'assumer ses responsabilités devant les nouvelles agressions israéliennes contre le territoire de Ghaza, dénonçant "une violation de la loi internationale et de, la convention de Genève signée en 1949". Par ailleurs, la Chine, par la voix du porte parole de sa diplomatie Liu Weimin, s'est dit "préoccupé par la détérioration de la situation à Ghaza" et appelé Israël à "cesser ses raids aériens". Pour sa part, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdelatif Ben Rached Al-Ziani, a vivement condamné les attaques aériennes israéliennes contre les populations de Ghaza, dénoncant "un crime barbare". Le secrétaire général du CCG a appelé la communauté internationale et les membres du Quartette "à assumer leur responsabilité et à travailler rapidement de façon à arrêter les agressions sanglantes, les crimes et les violations flagrantes commis par Israël contre le peuple palestinien". Condamnant avec fermeté les frappes israéliennes, l'Iran a dénonçé "un crime de guerre sauvage contre un peuple palestinien innocent et sans défense", avait indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères. Le ministère iranien a appelé les organisations internationales et les organisations de défense des droits à dénoncer "ces répugnantes violations des droits de l'Homme" commises par Israël. La tension est montée d'un cran à Ghaza lorsque des avions de guerre israéliens ont bombardé une voiture civile que conduisait le secrétaire général des comités de la résistance populaire, Zohir Al-Qissi, aléas Abou Ibrahim, en compagnie de son adjoint Mahmoud Ahmed Hanini. Le ministère iranien a accusé Israël d'avoir eu recours au "terrorisme d'Etat" pour éliminer M. Al-Qaïssi. Alors que les violences israéliennes continuent de faire de nouvelles victimes à Ghaza, les membres du Quartette international pour le Proche Orient (ONU-Union européenne, Russie, EtatsUnis), ont entamé lundi une nouvelle réunion à New York pour tenter de relancer un processus de paix qui reste jusqu'à présent "infructueux". La poursuite de la colonisation juive demeure l'obstacle majeur entravant toute reprise des pourparlers de paix, suspendus depuis fin septembre 2010.