Un calme précaire régnait mardi à Ghaza suite au cessez-le-feu décrété mardi par les Palestiniens et israéliens, quatre jours après les violents bombardements du territoire palestinien par l'armée d'occupation, tuant 25 Palestiniens. Palestiniens et Israéliens ont convenu d'un cessez-le feu "complet et réciproque" après une médiation égyptienne, a indiqué un responsable du renseignement égyptien dans la nuit de lundi à mardi. "L'accord est signé pour terminer les hostilités actuelles entre les deux parties, y compris un arrêt des assassinats, est entré en vigueur à une heure du matin mardi (lundi 23H00 GMT)", a précisé le même responsable impliqué dans la médiation égyptienne. Mais cette trêve est rendue fragile par les menaces d'Israël de ne pas arrêter ces attaques meurtrières contre les populations de Ghaza. Du côté palestinien, le Jihad islamique s'est engagé à respecter le cessez-le-feu à condition que l'occupant israélien fasse de même. Ce mouvement de la résistance palestinienne a toutefois mis en garde Israël contre une "réponse sévère" en cas de poursuite des bombardements. "Pour le moment, nos frères égyptiens nous ont informé de l'engagement israélien à respecter la trêve et l'arrêt des assassinats ciblés", a déclaré Daoud Chihab , porte-parole du Jihad Islamique. "Il s'agit d'une réalisation pour la résistance et pour notre peuple", s'est-il réjoui. "Mais nous allons surveiller l'attitude d'Israël", a-t-il dit en substance. Sur le terrain, aucun raid israélien n'a eu lieu contre Ghaza depuis la mise en vigueur du cessez-le-feu mardi avant l'aube, selon les médias. Depuis vendredi, Israël a commis une nouvelle série de raids meurtriers contre le territoire de Ghaza, tuant au moins 25 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, et blessant des dizaines d'autres. Parmi les victimes figurent le secrétaire général des comités de la résistance à Ghaza Zohir Al-Qissi et son assistant, assassinés vendredi dernier dans des frappes aériennes israéliennes. Ces nouveaux développements à Ghaza interviennent après les appels lancés par la Ligue arabe, l'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne pour la retenue et l'arrêt des hostilités entre les deux parties. L'Autorité palestinienne a demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de "juger les dirigeants israéliens pour leurs crimes de guerre et le terrorisme d'Etat commis dans les territoires palestiniens". Lundi après-midi, le représentant palestinien aux Nations unies, Ryadh Mansour a remis une troisième plainte en trois jours au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l'ONU, les appelant à réagir face à la poursuite des agressions sionistes à Ghaza.