OUZOU - Le cinéma d'expression mozabite, qui est à ses premiers balbutiements, a été lundi à l'affiche de la douzième édition du festival du film amazigh à travers le film "Tazdayt" (Le palmier), un documentaire de 13 mn réalisé par Kacem Benzekri. Cette oeuvre cinématographique en compétition pour "L'olivier d'or", dans la section jeunes talents, tente d'expliquer la place qu'occupe le palmier dattier chez les mozabites, et particulièrement à Béni Isguen, où le documentaire a été tourné. Après un court générique composé de l'image d'un palmier sur un fond musical de la région, le spectateur est brusquement introduit dans le vif du sujet par l'image, en gros plan, d'un homme qui parle du palmier dattier, des différentes variétés de dattes et de la place qu'occupe cet arbre chez les mozabites où chaque famille possède sa propre palmeraie. Les plans panoramiques des palmeraies de Ghardaïa et/ou de Béni Isguen sont rares et certaines scènes, telles que celle montrant un homme grimpant sur un palmier en criant "Balkou El Djirane Tazdayt (attention, voisins nous grimpons sur un palmier) pour préserver l'intimité du voisinage (notamment pour que les femmes ne restent pas dans les cours), ne sont pas expliquées. Des erreurs de montage sont également à relever avec des images qui s'emboîtent et des discours "suspendus".Toutefois, "Tazdayt" a le mérite de bouturer le film d'expression mozabite et d'encourager les jeunes de la vallée du Mzab à suivre les pas de Kacem Benzekri, en cherchant plus de perfectionnement, ont cependant estimé des cinéphiles.