La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a fait savoir mardi que les candidatures de sa formation pour les prochaines législatives, comptaient au niveau national onze femmes têtes de liste. Dans une conférence de presse animée au siège du parti, Mme Hanoune a également affirmé que les listes du PT "comptent des syndicalistes de haut niveau, dont 12 secrétaires nationaux de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et 5 secrétaires généraux de fédérations. 11 femmes sont en premier rang des candidatures du PT, a indiqué Mme Hanoune, elle-même tête de liste de son parti pour Alger. Elle a rappelé que les listes de candidatures du PT ont été élaborées dans des "conditions normales". Pour la SG du PT, la méthode adoptée par son parti pour l'élaboration des listes électorales avant l'expiration des délais a permis "d'éviter de mauvaises surprises" à l'exception de trois wilayas où des militants ont contesté les listes pour des "raisons personnelles", a-t-elle dit. Elle a précisé dans ce contexte que les listes de son parti ne comptaient ni "hommes d'affaires" ni des candidats autres que ceux du parti. Mme Hanoune a tenu a faire savoir que la campagne électorale de sa formation politique sera financée a partir des indemnités qui seront versées aux députés sortants du parti pour les dix mois derniers soulignant que le budget alloué au PT ne dépassait pas 20 millions de dinars. Elle a rappelé la revendication de son parti d'un "plafonnement du financement de la campagne électorale des partis afin d'éviter le financement étranger et l'achat des consciences". Concernant le "serment d'engagement démocratique" prêté le 20 mars par les candidats, Mme Hanoune a rappelé qu'il s'agissait d'une tradition pour "bannir le pourrissement politique". Les candidats s'engagent par écrit à concrétiser le programme du parti, éviter le "tourisme politique" et à restituer le mandat au parti à défaut de concrétisation de ces obligations. Elle a appelé par ailleurs le ministère de l'Intérieur à adopter le bulletin à vote unique tel que défini par la Commission nationale de supervision des élections, estimant qu'un bulletin "comportant tous les candidats permettra d'éviter la fraude et facilitera l'opération du scrutin pour les personnes âgées et les analphabètes". A une question sur une possible alliance de son parti avec le Front des forces socialistes (FFS), M. Hanoune a indiqué que "la question ne s'est jamais posée". Les propos sur une alliance avec le partii d'Ait Ahmed ne sont que "commérages futiles de journaux", a-t-elle dit. Concernant les préoccupations que son parti compte soumettre au prochain parlement, la secrétaire générale du PT a fait savoir qu'elles portaient essentiellement sur la Constitution. Les futurs députés auront à réviser la Constitution et d'autres questions fondamentales en relation avec les droits, les garanties et la nature du système politique à adopter, a-t-elle précisé, rappelant que son parti prônait un "système parlementaire pour l'Algérie". Par ailleurs, M. Hanoune a vivement critiqué le document élaboré par le forum des chefs d'entreprises (FCE) pour la restructuration de l'économie nationale en élargissant le secteur privé. Ce document qui avantage les sociétés multinationales n'est pas tout à fait conforme aux lois de la République notamment les lois de finances complémentaires 2009 et 2010. Le document s'inscrit dans le cadre des "plans de la Troika" qui ont ravagé, a-t-elle dit, les économies de plusieurs pays dont la Grèce. Des plans qui visent à favoriser l'émergence de "riches à la russe", a martelé la responsable du PT. Pour contrer une telle proposition Mme Hanoune préconise un impôt sur la fortune des riches. Il faut aussi combattre le secteur privé "parasite" qui vit sur l'aide de l'Etat, a-t-elle insisté.