La presse tunisienne parue jeudi a consacré plusieurs pages à l'ancien président algérien Ahmed Ben Bella, décédé mercredi à l'âge de 96 ans, évoquant son parcours militant pour le recouvrement de la souveraineté de l'Algérie. Le journal "Assabah" a évoqué les principales étapes de la vie militante de feu Ahmed Ben Bella à partir de son action au sein du mouvement national jusqu'à son emprisonnement dans les geôles de l'occupation française. Le journal est ainsi revenu sur l'adhésion de feu Ahmed Ben Bella au Parti du peuple algérien (PPA) et au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), ainsi que sur les opérations héroïques qu'il a menées, dont l'attaque de la poste d'Oran, en 1949, en compagnie d'autres personnalités qui ont joué un rôle majeur dans la libération nationale, Hocine Aït Ahmed et Rabah Bitat. Le journal "Assarih" a, pour sa part, souligné que Ben Bella présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l'Union africaine qui oeuvre à la prévention et au règlement des conflits. Revenant sur son parcours militant, "Assarih" a précisé que "le défunt, natif d'une région à la frontière algéro-marocaine, était un des artisans de la libération algérienne au lendemain de la deuxiéme guerre mondiale", soulignant que son décès "coïncide avec le 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie". Pour le journal "Atounoussia", Ahmed Ben Bella a joué un rôle considérable dans l'histoire de l'Algérie avant et après l'indépendance. "Il était une figure éminente de la scène politique algérienne, mais la maladie l'en a éloigné ces dernières années", a écrit le journal. "Les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Kherrata et Guelma qui ont fait près de 45.000 martyrs ont marqué un tournant dans le parcours militant et politique de Ben Bella qui a alors rejoint le PPA puis le MTLD et participé au congrès du Front de libération nationale (FLN) à Tripoli (Libye), a souligné "Assahafa". Le journal a également évoqué le rapprochement entre Ben Bella et le président égyptien Abdel Nasser. Le journal "Echourouk" est, quant à lui, revenu sur l'engagement intellectuel et idéologique du président Ahmed Ben Bella qui était, souligne le journal, "convaincu de la nécessaire fidélité à l'Islam, à l'arabité et à la démocratie".