De nombreux partis politiques en lice pour les élections législatives 2012, ont décliné dimanche, premier jour de la campagne électorale, leurs programmes plaidant, dans leur majorité, pour un "Etat de droit et de démocratie" et promettant une "meilleure" prise en charge des attentes populaires. La présidente du mouvement pour la jeunesse (MJD), Chalabia Mahdjoubi, a affirmé lors d'un meeting à Guelma, deuxième de la journée, que le programme de son parti possédait un "nombre de solutions instantanées'' susceptible d'améliorer la situation de toutes les catégories de la société. Elle a estimé, dans ce contexte, que "l'une des causes principales de l'abstention électorale dans notre pays" était "le désespoir des Algériens, notamment les jeunes, de voir les assemblées se succéder sans que leurs problèmes de logement et de chômage, ne soient résolus". Selon elle, la future Assemblée populaire nationale sera ''la plus importante de l'histoire de l'Algérie contemporaine". Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a indiqué lors d'un meeting à M'sila que son programme électoral contenait une trentaine de propositions qui apportent des solutions "concrètes" aux différents problèmes socio-économiques des citoyens. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati a, quant à lui, affirmé à Tlemcen, que les candidats de sa formation politique étaient "des gens compétents", qui sitôt élus, seront, selon lui, capables de contribuer à l'amélioration du quotidien des citoyens et au développement du pays. M. Touati a appelé, par ailleurs, à un vote massif aux prochaines élections législatives pour "contrer les fraudeurs" et opérer le changement. A Médéa, le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a demandé, pour sa part, aux jeunes d'exprimer leurs revendications sociales à travers les urnes et renoncer à toute forme de violence pour se faire entendre". Rester en marge de la dynamique de changement qui est en train de s'opérer dans le pays, ne résout en rien les problèmes que vit le pays", a-t-il ajouté, estimant que "l'abstention favorise la fraude et le maintien du statu quo actuel". Le président du parti El Fedjr El Djadid, Tahar Benbaïbèche, a déclaré à Boussaâda (wilaya de M'sila) qu'en cas de succès aux législatives, sa formation politique concentrerait ses efforts sur le règlement des problèmes de la jeunesse. Le gouvernement que son parti formerait, au cas où il remporterait la majorité des sièges dans la future assemblée, accordera la priorité à la jeunesse qui constitue le "fondement du changement", a-t-il dit. Le Front pour la justice et le développement (FJD) a élaboré un ambitieux programme pour "contribuer à la relance de l'économie nationale", a affirmé son président, Abdallah Djaballah, lors d'un meeting à Tissemsilt. Rappelant que le slogan du FJD pour cette campagne est "l'Algérie sans pétrole", M. Djaballah a expliqué que sa "grande ambition" était d'élever le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 5 à 10%. La création de 2 millions de postes d'emploi à travers des programmes de développement industriel et agricole, figure également dans ce programme. Le président du FJD a, en outre, indiqué que son parti ambitionne d'instaurer une politique économique "claire" et contribuant au développement de grands secteurs tels que le commerce, les services et l'industrie. Il a ajouté que le FJD œuvrait, sur le plan social, à promouvoir différents secteurs comme la santé, le sport en vue d'une meilleure prise en charge des jeunes et de la femme. Par ailleurs, la présidente du Parti de l'Equité et de la Proclamation (PEP), Salhi Naima, a appelé à Tipasa les jeunes à "retrousser leurs manches pour améliorer leurs conditions de vie et réaliser leurs rêves". Pour elle, le développement des industries légères, dont l'artisanat, pour créer de l'emploi et de la richesse, compose aussi le programme électoral de sa formation politique créée à la faveur des récentes réformes politiques.