Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué mardi que certains pays et forces étrangères cherchent l'échec du plan onusien du cessez-le-feu en Syrie, signalant que le plan de paix de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan était "relativement fragile". Le chef de la diplomatie russe a indiqué, lors d'une conférence de presse à Moscou, qu'"il y a des pays, des forces extérieures à la Syrie qui ne veulent pas du succès des efforts du Conseil de sécurité de l'ONU". "Il y en a qui veulent un échec du plan de Kofi Annan et qui ont exprimé (une telle position) avant même que le plan soit rendu public", a-t-il expliqué. Sans nommer ces pays étrangers qui, selon Lavrov oeuvrent pour l'échec du plan de paix, ils les a appelé à travailler en fonction des "intérêts du peuple syrien" et non pas de leurs "ambitions géopolitiques et intérêts conjoncturels". S'agissant de l'évaluation du cessez-le-feu, rentré en vigueur jeudi passé, M. Lavrov a estimé qu'il est (le cessez-le-feu) "effectivement relativement fragile". La Russie dénonce régulièrement le soutien d'Etats occidentaux et arabes à l'opposition armée en Syrie. Le cessez-le-feu officiellement entré en vigueur la semaine dernière et des premiers observateurs de l'ONU sont arrivés en Syrie, mais la violence continue de faire des morts dans le pays. Lundi, les violences ont fait 35 morts en Syrie, dont onze soldats, dans des bombardements et des combats entre soldats de l'armée et des groupes de déserteurs, selon un décompte d'une ONG syrienne. Les premiers observateurs de l'ONU sont arrivés dimanche en Syrie dans le cadre d'une mission préparatoire, en prélude à une mission complète qui devrait compter 250 hommes. Dans une résolution, adoptée samedi, le Conseil de sécurité de l'ONU précise que la mission complète sera déployée "sous réserve que toutes les parties cessent durablement de se livrer à la violence armée".